Éclosions de COVID-19 au CHAUR : des exceptions, dit la Dre Galarneau

La docteure Lise-Andrée Galarneau, infectiologue et officière en prévention et contrôle des infections au CIUSSS MCQ, a fait le point, mercredi matin, sur les éclosions de COVID-19 dans trois unités de soins au Centre hospitalier affilié universitaire régional (CHAUR).

En neurologie, 20 usagers et 33 membres du personnel ont contracté le virus. Les cas positifs chez les usagers ont été transférés à l’unité COVID. Il ne reste que 3 usagers encore hospitalisés sur cette unité et un dépistage systématique aux cinq jours est réalisé auprès du personnel et des usagers.

«Ce sont 20 usagers touchés parmi les 80 qui ont été admis, précise Dre Galarneau. On a réussi à contrôler l’éclosion en 10 jours. On n’a pas de nouveau cas depuis une semaine dans cette unité. Cette éclosion est attribuable à un travailleur qui a contracté le virus dans la communauté.»

Dans l’unité de chirurgie, 6 usagers et 4 membres du personnel ont reçu un résultat de test positif à la COVID-19. Un dépistage systématique des usagers a été réalisé les 16 et 17 octobre dernier et un dépistage systématique est aussi en cours chez le personnel. Seuls les employés symptomatiques sont retirés du milieu de travail.

«L’éclosion dans cette unité n’est pas du tout de la même ampleur, précise Dre Galarneau. Cette éclosion est arrivée parce qu’un patient qui était à l’unité de neurologie a dû être transféré à l’unité de chirurgie. C’est un usager qui était plus à risque de transmettre le virus. Le système de ventilation dans sa chambre a fait que le virus s’est propagé.»

À l’unité COVID, sept personnes ont été déclarées positives. Un dépistage systématique se fait présentement auprès des employés et comme pour les autres unités, seuls les employés symptomatiques sont retirés en attendant leur résultat de dépistage.

«On est en train d’investiguer pour trouver la source de l’éclosion, soutient Dre Galarneau. On a deux hypothèses pour le moment, dont une qui serait qu’un travailleur ait été contaminé dans l’unité de neurologie. Quand il y a éclosion dans une unité, les déplacements sont interdits, alors ce serait survenu avant. C’est une hypothèse, c’est à vérifier.»

«Le défi de la deuxième vague est aussi grand que celui de la première vague, même s’il est différent, ajoute-t-elle. Pour la première vague, le défi était de gérer les éclosions dans nos établissements. Maintenant, le défi, c’est la transmission communautaire. Nos travailleurs font partie de la communauté et sont à risque de contracter le virus. C’est un défi de tous les jours.»

Plus de 10 000 admissions

Selon l’infectiologue, ces trois éclosions au CHAUR sont des exceptions. «On a fait plus de 10 000 admissions depuis le mois de juin et de ce nombre, moins de 30 usagers ont contracté la COVID-19. Ces cas sont des exceptions. C’est signe que les mesures strictes qu’on met en place fonctionnent. Le risque zéro n’existe pas, mais tous les moyens sont pris pour le minimiser. Jusqu’à présent, on a pu maîtriser chaque éclosion.»

Lorsqu’une éclosion survient, tous les usagers de l’unité concernée sont mis en isolement. La surveillance et le dépistage se font constamment. De plus, les nouvelles admissions sont évitées et des formations sont redonnées aux employés de l’unité.