Donner au suivant pour les femmes atteintes du cancer

ENTRAIDE. Un nouveau groupe d’entraide vient de voir le jour à Trois-Rivières pour les survivantes et les femmes atteintes d’un cancer gynécologique. Ovaire espoir offre un soutien psychologique aux femmes de la Mauricie et du Centre-du-Québec.

Le projet est né en 2013 de la volonté de Carole Morin de donner au suivant. Combattant elle-même un cancer de l’ovaire, elle constate l’immense besoin des femmes de briser l’isolement et de se confier.

«J’ai connu Ovaire espoir il y a deux ans, raconte Mme Morin. J’ai tellement été aidée et soutenue. J’ai trouvé de l’écoute et de l’empathie. J’ai été conquise. Il n’y avait pas de groupe à Trois-Rivières. Il y a en avait juste à Montréal et à Québec et les gens ne peuvent pas toujours se déplacer aussi loin. J’ai pensé que ce serait utile pour la Mauricie et le Centre-du-Québec.»

Cette dernière remarque qu’on entend peu parler du cancer de l’ovaire, mais que beaucoup de femmes en sont atteintes.

«Le groupe, ça sert à parler des mêmes choses. Ça sert à se regrouper pour se faire écouter, se faire comprendre et se faire guider. Le groupe, c’est pour les femmes qui veulent continuer d’avoir une vie normale, c’est pour les battantes qui veulent s’en sortir et qui veulent prendre les moyens nécessaires pour y parvenir», explique la responsable du projet Ovaire espoir pour la Mauricie et le Centre-du-Québec.

«Quand j’ai su pour mon cancer, j’aurais aimé pouvoir parler à quelqu’un qui vivait la même chose que moi, confie Carole Morin. Ce dont j’avais besoin, c’était de l’écoute. J’avais plein de questions et aucune réponse. Puis, j’ai découvert Ovaire espoir. Grâce à ça, je suis mieux outillée maintenant et je veux être là pour les autres à mon tour.»

Non seulement ce soutien a été bénéfique pour Mme Morin, mais il a également permis de rassurer sa famille.

«C’était rassurant pour mon mari de se dire que j’avais des gens à qui en parler, témoigne-t-elle. Il savait que j’avais du soutien et lui se sentait tellement impuissant face à la maladie. Il a été très affecté par la nouvelle. Ça le rassure lui et mes enfants aussi parce qu’ils savent que je ne suis pas seule avec ça dans ma tête.»

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150 femmes à travers le Québec

Ovaire espoir compte un groupe à Montréal et un autre à Québec, mais il s’agit d’une première dans la région. Environ 150 femmes à travers la province prennent part à des rencontres.