Diversification et formation, leitmotiv chez Marmen

Dans un contexte économique encore précaire, Marmen poursuit son chemin et se diversifie. L’entreprise, qui a inauguré sa nouvelle école de formation récemment, mise sur un éventail de créneaux pour maintenir sa rentabilité.

Marmen travaille notamment à procéder à la réfection des chars d’assaut de l’armée canadienne, un contrat qui était vivement disputé, et que l’entreprise trifluvienne est bien heureuse d’avoir obtenu.

«Le marché canadien est plus limité dans ce domaine-là, mais on garde l’œil ouvert», confie Vincent Trudel, vice-président – Exploitation chez Marmen.

Marmen, qui a maintenant pignon sur rue aux États-Unis lorgnerait-elle le marché militaire américain?

«On vise surtout le marché des éoliennes aux États-Unis, un domaine où le potentiel est plus fort là-bas. Mais comme on travaille avec l’acier surtout, on verra où ça pourra nous mener», ajoute M. Trudel, prudent.

«On a un secteur énergétique très fort», précise-t-il.

Marmen trouve aussi sa place dans le monde du gaz, lui qui percent le marché du pétrole et qui fabrique des turbines, entre autres.

«C’est une grosse année. L’année dernière en était une d’annonces, celle-ci en est une de concrétisation», affirme le vice-président.

La formation, planche de salut

Marmen mise plus que jamais sur la formation pour combler les postes à pourvoir en ses murs.

«C’est plus efficace de former directement notre personnel. Les travailleurs apprennent nos méthodes et comment utiliser nos machines, nos outils. Ça se fait quand même bien quand ils viennent de l’extérieur, mais ils doivent s’adapter, alors que là, ça se fait plus naturellement», reconnaît Vincent Trudel.

La sixième cohorte poindra le 29 septembre prochain, pour une formation de 13 mois en alternance travail-études.

«À l’école, ils reçoivent la théorie. Ici, ils pratiquent. C’est parfait», soutient M. Trudel.

En groupe de quatre, les étudiants, accompagnés d’un enseignant, perfectionnent le côté «conventionnel» du métier pendant neuf mois, alors que la balance, c’est l’aspect numérique qui prend toute la place.

«Ils font de l’usinage très spécialisé. Ils sont déjà prêts quand ils ont fini et comme c’est un métier très en demande, ils ne peinent pas à se trouver un emploi», estime-t-il.

«Ce qui fait que l’on bat la compétition, c’est qu’on forme nos propres employés», sourit l’homme.

Un modèle directement inspiré d’Allemagne.

«Dans une usine comme la nôtre, on cherche du monde intelligent dans la pratique. On cherche des gens qui ont l’esprit pratique. Ces gens-là vont apprendre toute leur vie. On les choisit en fonction de leurs aptitudes bien sûr, mais aussi de leur tempérament et de nos besoins.»

Avec le carnet de commandes bien plein, Marmen souhaite poursuivre dans la même voie et même renforcir son empreinte à l’échelle mondiale.