District 55: le carrefour giratoire trop serré pour les camionneurs?

TRANSPORT. Un camion semi-remorque a eu du mal à emprunter le tout nouveau carrefour giratoire du District 55, la semaine dernière, à Trois-Rivières. La circulation a été perturbée pendant plus de 30 minutes.

«Nous ne sommes pas obligés d’indiquer une signalisation particulière pour le transport hors-norme. Ceux-ci doivent au préalable aller chercher une autorisation de transport et ils se voient remettre une route à suivre. Ça devient donc la responsabilité du transporteur de s’assurer si son chargement peut passer ou non», souligne dans un premier temps Yvan Toutant, porte-parole de la Ville de Trois-Rivières.

«À certaines occasions, le ministère des Transports peut nous demander si un camion peut passer à certains endroits, mais en général, il est au déjà courant. Si le carrefour giratoire du District 55 ne convient pas aux transports d’éoliennes, par exemple, ils devront se faire soumettre une nouvelle route», ajoute-t-il.

Une tendance critiquée

Du côté des camionneurs, plusieurs sont du même avis à propos de cette nouvelle tendance d’implantation de carrefours giratoires dans les municipalités.

«Le nouveau carrefour du District 55 est quand même compliqué. Il faut d’abord s’approprier les deux voies, surtout l’hiver avec la neige. C’est vrai qu’il est peut-être trop serré comparativement aux autres. Avant, les camions-remorques qui transportaient les éoliennes n’avaient aucun problème dans ce coin-là», souligne de son côté le camionneur Dany Desfossés.

«Il y en a de plus en plus et c’est problématique. Ils ne pensent pas du tout aux camionneurs! Je conduis un camion de 70 pieds et si je ne me range pas à la limite du carrefour, mes roues embarquent sur les pierres centrales», souligne Martin Germain, camionneur chez JCG Transport.

«Regardez celui de Louiseville! Les camionneurs n’y vont même plus et je doute que le propriétaire Quintal ait perdu des clients. Les gars continuent jusqu’à Berthier. Le pire, c’est que les carrefours giratoires sont créés en inclinaison de l’intérieur vers l’extérieur. Imaginez-vous la prudence qu’il faut exercer pour ne pas que notre chargement se retrouve sur le côté?» ajoute M. Germain.

Un autre camionneur y trouvait du positif.

«De mon côté, j’aime davantage me présenter à un carrefour giratoire qu’à une intersection multi-stops. La circulation est beaucoup plus fluide, tandis qu’une situation de quatre coins vient nuire davantage. Étant donné que mon camion vire à 90 degrés, je dois empiéter sur la voie contraire et donc attendre qu’elle se libère ou laisser reculer les véhicules présents», témoigne Christian Tremblay, de Transport Guilbault.