Déversement à la station de pompage : 270 000 $ pour les travaux d’urgence

MUNICIPAL. Les travaux exécutés d’urgence à la station de pompage située dans le secteur Cap-de-la-Madeleine auront coûté 270 000 $ à la Ville de Trois-Rivières. Le 27 juin dernier, un incendie a entraîné un bris des installations et forcé le déversement de 150 millions de litres d’eaux usées dans la rivière Saint-Maurice.

Pendant une soixantaine d’heures la semaine dernière, les eaux usées ont été déversées sans aucun traitement. Le maire Yves Lévesque a décrété une aide d’urgence, le 28 juin dernier, afin de stabiliser la situation rapidement.

La Ville a accordé des contrats à trois entreprises. Elle loue notamment une génératrice pour une durée de quatre semaines à Hewitt Équipement Ltée pour 44 553 $. Pour l’alimenter, elle doit aussi dépenser 6 000 $ de carburant par jour, soit 169 013$ pour toute la durée de la location.

Un montant de 25 000 $ a servi à payer l’entreprise Nesky inc. pour le démantèlement des installations électriques au poste de pompage situé au 90 de la rue Notre-Dame Est. Et finalement, 32 193 $ ont été nécessaires pour l’achat d’un sectionneur haut voltage.

Ces dépenses ont permis de «stabiliser» le bris ayant causé le déversement et, par le fait même, évité que les égouts refoulent dans plus de 70 000 résidences de citoyens.

«Mais ce n’est pas terminé… Cela n’inclut pas encore le montant des réparations», a mentionné Yves Lévesque. Le premier 100 000 $ sera assumé par la Ville. Les assurances viendront par la suite éponger le reste de la facture.

Les dépenses engendrées par les travaux ont été entérinées par le conseil municipal, lundi soir, comme cela est le cas lorsque des mesures d’urgence sont appliquées.

La foudre est-elle la grande responsable ?

La première théorie avancée par la Ville soutenait que de violents orages, survenus en début de soirée le 27 juin, aient provoqué l’explosion de l’entrée électrique et mis hors service les moteurs de la station de pompage.

Des citoyens ont cependant avancé une autre hypothèse. Selon des témoins, des travaux de filage ont eu lieu par un entrepreneur sur le site. Quelques jours plus tard, les pompiers seraient intervenus à la station de pompage, mais bien avant que l’orage ne tombe.

Alors, est-ce que le bris est lié aux orages ou plutôt aux travaux menés par l’entrepreneur ? La Ville a envoyé un évaluateur se pencher sur la question.