Deuxième édition réussie du Salon Carrières Santé et Justice pour les jeunes autochtones

Mercredi, le Complexe Laviolette  a accueilli près de 100 jeunes autochtones venus découvrir des perspectives de carrière dans les domaines de la santé et de la justice lors de la deuxième édition du Salon Carrières Santé et Justice, organisé par le Centre d’amitié autochtone de Trois-Rivières et le Bureau de la responsabilité sociale de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal.

Le Salon Carrières Santé et Justice a rassemblé une vingtaine d’exposants: établissements d’enseignement, employeurs et organismes dans le but d’informer les jeunes autochtones sur les possibilités de formation et d’emploi dans les domaines de la santé et de la justice.

« C’est important pour nous de donner l’occasion aux jeunes autochtones de s’inspirer de l’offre de formation dans notre région et au Québec, pour qu’ils envisagent des études postsecondaires », explique Maud Flamand, directrice générale du Centre d’amitié autochtone de Trois-Rivières.

Les jeunes participants ont eu l’occasion de découvrir divers métiers grâce à des kiosques interactifs et des conférences, abordant notamment les stages en santé, l’aide en employabilité et l’entrepreneuriat.

Selon Maryline Chachai-Piché, coordonnatrice jeunesse, l’événement permet aux jeunes de « voir qu’ils sont attendus, qu’ils sont acceptés », en surmontant les réticences souvent liées aux traumas intergénérationnels.

Pour cette seconde édition, les organisateurs ont intégré des nouveautés comme des conférences et des panels de discussion avec des jeunes. L’objectif est de contribuer à « allumer une étincelle » chez les participants, afin de leur donner envie de poursuivre leurs études ou de se lancer dans une carrière valorisante dans les domaines de la santé et de la justice. Mais aussi leur donner « une occasion précieuse de montrer aux jeunes non seulement comment avancer et pourquoi persévérer. De souligner leur importance. Quand les jeunes voient qu’ils ont une place et qu’on est heureux de les accueillir, ils comprennent que la société, nos écoles et nos universités ont besoin d’eux », a ajouté Saja Farhat, membre de l’organisation et Chargée de projet professionnelle de recherche à l’université de Montréal.

Inspirer et motiver les jeunes

« Ce que j’aimerais beaucoup que notre événement produise, c’est qu’on ait allumé une étincelle dans leurs yeux, dans leur vouloir de continuer les études, ou de reprendre des études. Nous souhaitons à travers ce événement allumer une étincelle dans leurs yeux », a partagé Maud Flamand. Elle espère que l’événement suscitera un réel désir d’apprentissage chez les jeunes et les adultes présents.

S’adressant aux jeunes, Steve Mathieu, conférencier, chargé de projet à la Coopération de développement économique communautaire (CDEC) de Trois-Rivières et père d’enfants Atikamekw, a mis l’accent sur l’importance d’un parcours professionnel épanouissant : « Choisir un travail, c’est important, mais choisir de se réaliser et d’être heureux, c’est encore mieux. »

France Bélanger, éducatrice spécialisée mandatée pour les Premières Nations et les Inuits à l’école des Pionniers de Trois-Rivières, entourée de jeunes participants et élèves de cette même école. (Photo Fatoumata Dapa)

Un message de persévérance

Franky Duguay, élève de 17 ans à l’école secondaire des Pionniers de Trois-Rivières, était l’un des jeunes participants. Avec beaucoup de détermination, il a partagé son ressenti : « Je me sens bien d’être présent, content de rencontrer, découvrir et discuter avec des professionnels de ces métiers. « Malgré une certaine réserve sur ce genre d’événement, Franky envisage d’explorer le domaine de la santé. Son message pour les jeunes de sa communauté est inspirant : « Ne jamais lâcher, continuer à persévérer, il y a de la place pour tout le monde. »

Avec peu de professionnels autochtones dans les milieux de la santé et de la justice, l’événement vise à montrer aux jeunes qu’il est possible de se faire une place tout en conservant leur identité.