Des travailleurs de résidences pour aînés veulent 15$ de l’heure

MANIFESTATION. Des employés d’une cinquantaine de résidences privées pour personnes âgées à travers le Québec ont manifesté aujourd’hui afin de réclamer une hausse de leur salaire et de meilleures conditions de travail.

Le Syndicat québécois des employées et employés de service-FTQ réclame que les salaires atteignent un minimum de 15$ de l’heure, la moyenne étant présentement de 12,50$ de l’heure.

«C’est une honte de payer son monde un salaire de misère. Pour les membres du SQEES-FTQ, 15$ de l’heure, c’est un minimum pour s’occuper de celles et de ceux qui ont contribué des années durant à construire le Québec», déclare pour sa part Richard Belhumeur, président du SQEES-FTQ.

À Trois-Rivières, les employés des résidences Jean XXIII, Valéo Jean XXIII et Le St-Laurent ont manifesté devant leur établissement.

Grève

Les employés de 70 résidences privées pour personnes aînées membres du SQEES-FTQ sont appelés dans les jours qui viennent à voter une intensification des moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève. Déjà, depuis quatre semaines, ces personnes portent un chandail à l’effigie du 15$ de l’heure.

Le SQEES-FTQ rappelle que le gouverneur démocrate de la Californie, Jerry Brown, a annoncé dernièrement la signature d’un accord entre son administration et les syndicats pour augmenter le salaire minimum horaire de 10 à 15$ d’ici 2022. Il en va de même à New York et à Washington. Plusieurs voix se font entendre également au Canada en faveur de cette augmentation.

Conditions

Bien que l’augmentation de salaire soit la principale revendication, plusieurs autres éléments sont sur la table des négociations.

«Ils demandent deux fois plus, mais avec moins de personnel. […] On est des êtres humains comme tout le monde. Tout le monde ici aime ce qu’il fait pour les aînés, qui sont ici pour qu’on s’occupe bien d’eux. Mais s’ils ne nous donnent pas les moyens pour le faire, c’est impossible de le faire. Ils nous surchargent de travail et c’est impossible de satisfaire tout le monde», fait valoir Michel Mercier, employé au Manoir et Cours de l’Atrium.

(Avec la collaboration de Marianne Robert)