Des toutous aux députés pour rappeler leur engagement envers la protection de la jeunesse

L’Alliance du personnel professionnel et technique du réseau de la santé et des services sociaux (APTS) remettra huit toutous en peluche portant des exemples de notes biographiques d’enfants de la DPJ aux députés de la Mauricie et du Centre-du-Québec.

« Olivia, cinq ans. En foyer d’accueil depuis l’âge de deux ans et demi. S’automutile. Mère déficiente intellectuelle. Répète sans cesse qu’elle retournera chez sa maman bientôt. William, huit ans, hyperactif. Troisième foyer d’accueil. Agressif envers ses professeurs. Encouragé par son père à mal se comporter avec sa famille d’accueil. A connu une maison familiale avec bouteilles de boisson et armes qui traînent. » Voilà quelques exemples de notes que portent les toutous en peluche à leur cou.

Par cette action, l’APTS souhaite rappeler aux députés leur engagement à faire de la protection de la jeunesse «une priorité nationale».

« Ce toutou doit leur servir de rappel quant à l’urgence de la situation et à leurs responsabilités envers tous les enfants du Québec, pour la protection desquels ils se sont engagés solennellement au Salon bleu de l’Assemblée nationale. La misère, la négligence, les abus et la violence faits à nos enfants ne prennent malheureusement pas de répit. Il faut des solutions énergiques immédiates pour nos enfants. Ça presse», indique Sylvie Godin, représentante nationale APTS pour la Mauricie et le Centre-du-Québec.

« La création de la Commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse (CSDEPJ), même si elle est bienvenue, ne constitue que l’un des deux versants de la «priorité nationale» évoquée par nos élus. L’autre, c’est la mise en place de mesures énergiques immédiates pour s’attaquer aux causes qui ont conduit au décès d’une fillette de sept ans à Granby, troisième événement du genre en autant d’années et preuve de l’urgence de la situation, ce contre quoi la Commission ne peut rien actuellement», ajoute Mme Godin.

La pénurie de personnel, la surcharge de travail des intervenants, l’allongement des listes d’attente, etc., rien n’a vraiment changé sur le terrain aux yeux de l’APTS, de sorte qu’un autre drame pourrait se produire demain matin.

L’APTS craint que la création de la Commission, la fin des travaux parlementaires ainsi que les vacances estivales nous fassent collectivement baisser la garde et qu’elles freinent l’élan de bonne volonté qui s’est enclenché le 2 mai dernier, d’où le lancement de cette opération toutou.