Des scouts en voilier sur le Saint-Laurent

Une troupe scoute de Pointe-du-Lac se prépare à vivre sur un voilier pendant quelques jours. Du 9 au 15 juillet, la 65e troupe aventurière des Seigneuries, une unité pour filles et garçons de 12 à 17 ans, naviguera sur le Saint-Laurent de Trois-Rivières à Tadoussac.

Le groupe, constitué de 11 jeunes, planifie ce projet depuis l’automne dernier. Encadrés par des professionnels de la navigation, ils apprendront à gouverner eux-mêmes le voilier et ils auront à effectuer quelques tâches nécessaires au fonctionnement du navire.

« On a commencé à parler de ce projet-là il y a quatre ans, indique l’un des animateurs du groupe, Simon Cormier. Aux trois ans, on fait un camp à plus gros budget. Il y a environ quatre ans, quand on a commencé à évaluer le projet, on était une troupe d’un peu plus de 20 personnes. Et sur le bateau, il y a 14 places. On ne pouvait pas à l’époque, mais là, c’est possible. »

« La pandémie nous a fait mal au niveau du membership, ajoute ce dernier, mais d’un autre côté, on tombe dans notre année à gros budget et on n’est pas trop pour le projet. Alors, on fonce. »

Le coût total de l’expédition est de 34 000 $. Tout au long de l’année, le groupe scout organise différentes campagnes de financement, mais il leur manquait une somme de 16 000 $ à aller chercher. Ils ont donc utilisé la plateforme de sociofinanement La Ruche pour récolter les dons. Un montant de 8 300 $ a été amassé.

« Comme on a réussi à récolter les 8 000 $ prévus initialement, la somme amassée est doublée par le Fond 1001 pour la jeunesse. On a donc officiellement l’argent nécessaire pour partir », lance M. Cormier. 

S’imprégner du moment présent

Sur le voilier, au cours de l’expédition, chaque jeune aura à relever un défi personnel. Pour Mahily, ce sera de prendre des photos et des vidéos pour documenter son expérience. Sandrine, elle, tiendra le journal de bord de la troupe et pense même écrire un livre pour enfants sur cette aventure.   

« Ce qu’on développe comme compétences avec ce projet-là, c’est surtout le sens de l’organisation, soutient Loïc. J’ai participé à la création de la vidéo pour la campagne sur La Ruche. J’ai fait la captation et le montage. C’est une vidéo produite à 100 % par nous. On a aussi fait un plan de commandites. On a sollicité des entreprises grâce à ça. » 

Habituellement, les jeunes choisissent de A à Z ce qu’ils feront lors de leurs camps. Dans ce cas-ci, c’est un peu différent. Mais ils doivent tout de même prévoir le matériel nécessaire sur le navire et pour la nuit qu’ils passeront à Tadoussac avant de revenir à Trois-Rivières par la voie terrestre.

« Ce que j’aimerais qu’ils en retirent, c’est plus d’autonomie et apprivoiser l’incertitude, mentionne l’animatrice Stéphanie Monette. Ils vont devoir apprendre à prendre le temps, se concentrer sur le moment présent, s’imprégner. »

Conscients de la chance qu’ils ont de prendre part à un tel projet, les jeunes de la troupe tiennent à remercier toutes les personnes qui ont contribué à la campagne de financement, dont Pompes à eau Launier et fils, Waste Robotics, Québec Yoga Mandiram et Canadel.