Des rassemblements virtuels pour parler de santé mentale

Dans ce contexte pandémique où la santé mentale des entrepreneurs est fragile, le soutien des pairs est un baume pour bien des gens d’affaires. Pour parler de cette réalité, l’École des entrepreneurs du Québec en Mauricie organise des discussions virtuelles mettant en contact des hommes et des femmes aux quatre coins de la province.

Jusqu’ici, ces rassemblements en ligne ont rejoint quelque 1 500 entrepreneurs oeuvrant dans divers milieux, allant de la restauration au domaine manufacturier.

«On voit que c’est un besoin, soutient Mathieu Lahaye, directeur régional de l’École des entrepreneurs du Québec en Mauricie. On a eu des témoignages d’entreprises lourdement affectées par la pandémie, pas seulement en restauration, mais aussi dans le domaine manufacturier. Il y a des entreprises de ce secteur qui peuvent produire, mais qui ne peuvent plus exporter. C’est dramatique pour elles.»

«Les gens parlent de leur situation, se soutiennent et se conseillent à l’occasion, renchérit M. Lahaye. C’est une initiative qu’on a mise en place dans le contexte de la première vague, mais ça se poursuit vu l’intérêt des entrepreneurs. Avec la deuxième vague, on voit que les problèmes et les besoins sont encore bien présents.»

Comme bien des entreprises, le campus régional de l’École des entrepreneurs du Québec a dû s’adapter à la nouvelle réalité en se tournant vers le web. «Au printemps dernier, on a commencé à offrir toutes nos activités en ligne, indique M. Lahaye. Pour ça, il a fallu faire un gros travail et revoir tout le contenu de nos formations.»

«Il a fallu adapter le contenu et la pédagogie au mode virtuel parce qu’une formation de trois heures en personne, ça va, mais en ligne, ça ne fonctionne pas, précise ce dernier. On aurait perdu l’intérêt des gens. On a donc fait de plus petites capsules allant de vingt minutes à une heure.»

Communiquer différemment

Les conseillers du bureau régional ont aussi été formés afin de mieux interagir en mode virtuel. Ils ont peaufiné leur technique pour amener les participants à prendre la parole et à créer une dynamique de groupe malgré la distance. «C’est une façon différente de communiquer, ce n’est pas seulement de mettre notre contenu en ligne, explique M. Lahaye. Il faut aussi trouver un moyen de garder la synergie du groupe.»

L’un des bons côtés de ce virage numérique a été la création d’un campus virtuel où se retrouvent toutes les formations enregistrées. Les gens peuvent donc maintenant profiter des rediffusions. Le catalogue de formations est resté le même, mais la façon de livrer l’information, elle, a changé. À cela s’ajoute le volet de soutien à l’entrepreneur avec les discussions virtuelles sur divers sujets, en fonction des besoins et de la réalité qui évolue rapidement.