Des places en garderie converties en places subventionnées à Trois-Rivières
La garderie l’Atelier du petit prince de Trois-Rivières deviendra un milieu de garde subventionné. Ses 27 places non-subventionnées deviendront, dès le 31 mars, des places subventionnées.
Les familles débourseront 9,10 $ plutôt que 55 $ par jour, ce qui permettra d’assurer une plus grande équité entre les parents.
« On veut que nos enfants puissent évoluer, grandir, se développer avec des personnes dédiées, dévouées, dans un contexte où c’est accessible pour les familles, souligne le député de Trois-Rivières, ministre du Travail et ministre responsable de la région de la Mauricie, Jean Boulet. C’est un des grands atouts du filet social québécois et c’est ce qui fait, notamment, qu’on a au Québec le taux d’emploi des femmes qui est un des plus élevés au monde. »
En Mauricie, 6532 places sont actuellement subventionnées. Avec 34 projets en cours de réalisation, un total de 7626 places subventionnées seront disponibles pour les familles de Trois-Rivières.
Le Grand chantier pour les familles, mis sur pied en octobre 2021 à la suite d’un engagement électoral de la CAQ, a permis la conversion de plus de 8600 places en date d’août dernier. Depuis, 19 projets ont été autorisés dans dix régions du Québec, ce qui amènera la conversion de près de 1200 autres. Ainsi, 80 % des places offertes dans le réseau des services de garde éducatifs à l’enfance sont subventionnées.
« Avec le Grand chantier pour les familles 10 000 places ont déjà été converties et l’objectif va être atteint graduellement. Et on a aussi créé 25 000 nouvelles places dans les CPE et dans les garderies en milieu familial. On s’en va dans la bonne direction. »
Pour la propriétaire de l’Atelier du petit prince, Denise Lampron, cette annonce vient conclure de nombreuses années de revendications.
« Ça fait 17 ans que je me bats pour ça. Je fais partie de la Coalition des garderies privées, on a fait beaucoup de rencontres pour régler le problème. Ça arrive après tout ça. »
Même si la conversion de son milieu de garde amènera une charge administrative supplémentaire, Mme Lampron ne peut que se réjouir pour les parents ainsi que pour les enfants qui pourront bénéficier de services additionnels.
« Ça nous assure une stabilité avec nos enfants. Pour les parents, c’est équitable. Pour les enfants à besoins particuliers, on va pouvoir avoir des services. Quand on est au privé, on ne peut pas avoir ces services-là, d’une éducatrice spécialisée ou d’un psychoéducateur. »
Le ministre a pris le temps de rencontrer les enfants des groupes de deux et trois ans présents à l’Atelier du petit prince vendredi matin.
« À chaque fois que je vais dans une garderie, je confirme mon estime pour le travail que les éducateurs et éducatrices font. »
M. Boulet a été appelé à commenter les moyens de pression des travailleuses de services de garde en milieu familial membres de la Fédération des intervenantes en petite enfance (FIPEQ-CSQ) qui ouvrent les milieux de garde plus tard depuis lundi. Les travailleuses des CPE, sans contrat de travail depuis un an et demi, ont emboîté le pas.
« On est en période de négociation du renouvellement de ces conventions collectives. Il y a des moyens de pression, évidemment. Tout ce que je peux dire, c’est que c’est qu’à la table de négociation, on doit poursuivre le travail, sortir des solutions qui sont bénéfiques, mutuellement avantageuses pour tout le monde. J’espère que ça va se régler le plus rapidement possible. »