Des pharmaciens ne veulent rien savoir des projets de loi 10, 20 et 28

BROSSARD. Ce vendredi, des pharmaciens et des médecins de famille se réuniront à Brossard dans le but d’exprimer leur mécontentement face aux projets de loi 10, 20 et 28. Selon ces professionnels, les réformes proposées par Gaétan Barrette ne nuiront pas seulement au milieu de la santé, mais aussi aux citoyens les plus vulnérables de la province.

Les pharmaciens à la tête de cette marche sentent le besoin de sortir dans la rue parce qu’ils considèrent ces projets de loi comme antidémocratiques et dangereux.

Ils convient pharmaciens, médecins, étudiants, et tous ceux qui s’opposent à ces réformes à se joindre à eux dès 13h, devant le Mail Champlain, pour entreprendre une marche symbolique vers les bureaux du ministre Barrette.

«Avec les nouvelles normes, le service de pilulier est en péril puisque le gouvernement ne remboursera plus les frais qui s’y rattachent, explique la pharmacienne-propriétaire de Brossard Joyce Saliba (photo). C’est un service essentiel. Environ 10% de ma clientèle l’utilise, mais dans d’autres pharmacies, c’est beaucoup plus.»

Selon les experts, les piluliers aident les clients âgés qui prennent plusieurs médicaments à garder leur autonomie et les empêchent de se retrouver à l’urgence parce qu’ils ont mal géré leur médication. Pour le ministère de la Santé, il ne s’agit pas d’éliminer les services de pilulier, mais bien de plafonner ses coûts en faisant respecter une entente signée en 2012. Cette entente stipule que les piluliers ne doivent pas dépasser 25% du coût total de l’ensemble des services remboursés par le gouvernement. L’an dernier, ils atteignaient 33,7%.

Le gouvernement entend ainsi économiser environ 115 M$.