Des monstres de béton à Pointe-du-Lac

ENTREPRENEURIAT. C’est dans un local industriel du secteur Pointe-du-Lac que Sylvain Bolduc et Julie Bellemare fabriquent des monstres en béton. Ces gigantesques créatures seront intégrées au décor du prochain Festival des Univers givrés, qui aura lieu en février 2019 à Shawinigan.

C’est l’écrivain Bryan Perro qui a fait appel aux propriétaires d’Art Ciment Décoration pour la conception de ces personnages. «On travaille sur ce projet depuis le printemps dernier, indique M. Bolduc. C’est un contrat qui est arrivé drôlement.»

«On a rencontré l’assistant de M. Perro au Comiccon de Québec et peu de temps après, on avait un contrat pour deux monstres, raconte ce dernier. Ils seront exposés aux Univers givrés et au Centre des arts de Shawinigan l’an prochain pour son nouveau spectacle. On fait partie de son équipe de production pour les décors.»

L’une des deux créatures a déjà été livrée et l’autre se trouve à l’entrée du local d’Art Ciment Décoration. Il a fallu environ deux mois de travail pour qu’elle prenne vie. «On a d’abord fait le squelette en bois et en styromousse. Ça permet de réduire considérablement le poids de l’œuvre», explique Mme Bellemare.

À l’aide d’une scie à chaîne, de grattoirs et de petits outils, le couple lui a donné la forme désirée. De fines couches de béton et de fibre de verre ont par la suite été appliquées, après quoi les artistes ont ajouté la couleur et des scellants.

Du béton pour tout et partout

Outre le contrat avec Bryan Perro, Sylvain Bolduc et Julie Bellemare ont signé plusieurs autres projets aux quatre coins de la région. Parmi ceux-ci, on retrouve des tables de chevet en béton à l’Hôtel Oui GO de Trois-Rivières et la falaise sur laquelle se trouvent des bisons à La Bisonnière de Saint-Prosper.

Les propriétaires d’Art Ciment Décoration ont même réalisé le rêve un peu fou d’un Trifluvien en recouvrant tous les murs, les meubles et le plancher de sa salle de jeux dans le but d’en faire une véritable grotte.

Du papier au béton

Sylvain Bolduc travaillait chez Kruger lorsqu’il a perdu son emploi en 2010. Un coup dur qui lui a toutefois permis de se lancer en affaires. «Ça n’a pas pris deux mois après ma mise à pied qu’on avait déjà l’idée de partir dans le béton, moi et Julie. Quelqu’un nous a montré la base, on est tombé en amour avec ça et c’est devenu notre gagne-pain», résume M. Bolduc.

Au tout début de cette nouvelle aventure, sa conjointe et lui travaillaient dans le cabanon de leur jumelé. Puis, ils se sont acheté une maison unifamiliale pour y installer l’entreprise dans le garage. Et depuis un an, ils occupent un espace commercial en bordure du Chemin du Roy.