Des (gentils) zombies veulent vos organes

SANTÉ. Plusieurs petits monstres et zombies arpenteront les rues le soir de l’Halloween pour récolter des bonbons. Mais des zombies spéciaux cogneront plutôt aux portes pour sensibiliser les gens au don d’organes.

Ces zombies sont des étudiants en sciences de la santé du Campus de l’Université de Montréal en Mauricie. Une trentaine de futurs médecins, ergothérapeutes, physiothérapeutes et infirmières rappelleront l’importance de discuter du don d’organes et de tissus avec ses proches à Trois-Rivières (secteurs Trois-Rivières, Trois-Rivières Ouest et Cap-de-la-Madeleine), à Shawinigan, à Sainte-Gertrude et à Louiseville.

La campagne Bonbons et Bons Dons vise ultimement à réduire le refus des familles.

«Quand on sensibilise les gens, de 80% à 90% d’entre eux sont favorables au don d’organes et la moitié a signé leur carte. Mais signer sa carte, ce n’est pas comme un contrat. C’est seulement une indication pour aider sa famille à choisir. Quand la carte n’est pas signée ou que la volonté de donner ses organes à sa mort n’a pas été précisée à la famille, ce sont 80% des familles qui refusent le don», explique Myriam Côté, coordonnatrice en Mauricie du comité de santé publique d’IFMSA-Québec et étudiante en médecine.

Lors de leur porte-à-porte et de leurs diverses rencontres, les étudiants zombies démystifieront certains mythes reliés au don d’organe. Les questions de religion sont aussi abordées, ainsi que ce qu’implique une mort cérébrale, les processus, ainsi que les possibilités d’exposition au salon funéraire.

«La plupart des gens sont aussi surpris qu’il n’y ait pas d’âge minimal ou maximal pour donner ses organes. Le plus vieux donneur d’organe avait 88 ans. Ses poumons ont pu être donnés. Le plus jeune donneur était âgé de 48 heures», indique Myriam Côté.

En 2015, 627 organes ont été transplantés au Québec. La liste d’attente de Transplant Québec comptait toutefois 856 personnes…

«Au final, peu de personnes peuvent donner leurs organes à leur mort, car il faut que ce soit une mort cérébrale en milieu hospitalier, puisqu’il faut préserver les organes intacts. Dans tous les décès, seulement 1% des décès en milieu hospitalier sont éligibles au don d’organe. De ce 1%, il faut que la famille accepte. Si seulement 20% des familles acceptent, c’est peu. On essaie d’optimiser ce 1% là», conclut Myriam Côté.

Les étudiants zombies seront aussi à la maison hantée du Centre d’action bénévole du Rivage et à la maison hantée de Sainte-Gertrude.

Un seul don d’organes ou de tissus, c’est…

8

Personnes qui pourront rester en vie

20

Personnes qui voient leur qualité de vie améliorée

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Le saviez-vous?

La majorité des donneurs en attente sont en attente d’un rein