Des étudiants inquiets pour la santé mentale de leurs pairs

Inquiets pour la santé mentale des étudiants, trois jeunes hommes de cinquième secondaire à l’Académie les Estacades sont décidés à se faire entendre auprès du gouvernement provincial. Selon eux, les cours en ligne et l’annulation des activités sportives accentuent grandement la détresse psychologique vécue par les étudiants depuis le début de la pandémie. C’est pourquoi ils tenteront de convaincre Québec d’autoriser le sport dans les écoles et de laisser tomber les cours à distance.  

Via les réseaux sociaux, Jérémi Martin, Cédric Fortin et Joey Ouellette-Lamirande invitent les étudiants, les professeurs et les parents à leur faire parvenir une courte vidéo dans laquelle ils expliquent les difficultés vécues en lien avec l’arrêt des activités sportives et l’obligation de suivre des cours en ligne.

«Avec les témoignages qu’on va recevoir, on va créer une vidéo pour montrer à quel point les mesures dans les écoles pèsent sur nous, précise Jérémi. On s’adresse à tous les étudiants du Québec, du secondaire à l’université. On veut changer les choses, il y a trop de gens qui souffrent présentement.»

«L’élément déclencheur de ce projet, c’est quand on a entendu parler de la tentative de suicide d’un jeune à cause de tous les impacts que la pandémie a eus dans sa vie, ajoute Jérémi. Ça nous a frappés. Il ne faut plus que ça arrive. La détresse des étudiants, elle est réelle et il faut faire quelque chose.»

Bien que conscient que les mesures mises en place visent à réduire la propagation du virus, ce dernier estime que certaines d’entre elles génèrent plus de négatif que de positif. «Ça se voit qu’il n’y a plus de motivation pour les cours et pour l’école en général, dit-il. On le constate, on le vit. On nous a demandé de se désinfecter les mains. On le fait. On nous a demandé de porter le masque. On le fait aussi. On fait tout ça, ça ne nous dérange pas, mais on veut être ensemble.»

«On ne voit plus nos amis et toutes les activités qui normalement nous donnent le goût d’aller à l’école n’existent plus depuis plusieurs mois, renchérit Jérémi. On est tous les trois en cinquième secondaire. C’est supposé être l’année où on en profite le plus, mais c’est loin d’être le cas.»

Les personnes désirant en apprendre plus sur l’initiative ou désirant prendre part au projet sont invitées à consulter l’événement Facebook «COVID-19|Changeons les choses dans nos écoles».