Des élèves du primaire offrent une soirée canadienne à des aînés

À l’École de l’Envolée, des aînés de la Résidence Cardinal-Roy ont passé un après-midi dont ils se souviendront longtemps. Une trentaine d’élèves de la 3e à la 6e année fréquentant le service de garde leur ont concocté une vraie soirée canadienne dans la plus pure tradition folklorique.

Depuis cet automne, les enfants de huit à douze ans s’affairent, une fois le journée terminée en classe, à répéter des chansons à répondre, à chorégraphier des sets carrés ou à construire des décors en vue de cette activité intergénérationnelle.

La responsable du service de garde, Valérie Delisle, a guidé les enfants dans les différentes étapes menant à la réalisation de ce projet inspiré par un défi OSEntreprendre.

« On voulait faire quelque chose avec les personnes âgées. Un élève avait dit qu’on pourrait regarder qu’est-ce qu’il y avait comme émissions de télévision dans ce temps-là et un autre nous a dit que son grand-père écoutait Soirée canadienne. Je leur en ai présenté une. On a réuni les traditions en apprenant des chansons, en apprenant la danse, en cuisinant des recettes aussi qui sont représentatives. »

Les élèves ont reproduit le décor de la célèbre émission de télé des années 60 et 70, encore diffusée à Prise 2, en construisant un mur de briques, un foyer et une télé.

« Le décor, c’est eux qui l’ont fait. Ils ont travaillé vraiment de A à Z. Depuis le mois d’octobre, on travaille là-dessus. Tout est fait à la main avec beaucoup d’amour pour les rendre heureux, les replonger dans leur époque, leurs traditions. Il y avait différents comités: le lundi c’était la chorale, le mardi, la cuisine. Il y avait le comité d’accueil aussi. Il y en a qui sont plus timides et qui ne voulaient pas faire la chanson. On est allé dans différents champs d’intérêt des enfants pour que ça vienne les rejoindre, peu importe la place. »

L’activité a débuté par une reproduction fidèle de l’émission, deux élèves jouant le rôle des doyens du village que l’animatrice, mademoiselle Bilodeau, clin d’oeil à l’animateur Louis Bilodeau, a interrogé. Dans nos vieilles maisons, Sur la route de Berthier, La bastringue, À la claire fontaine, la portion musicale était généreuse en danse et en chansons.

« On va avoir une belle histoire, celle du tablier de grand-mère. C’est un texte qui va être assez touchant. Ça va traduire le pouls de l’après-midi, cette histoire-là. »

Les écoles et les résidences réalisent de plus en plus les bénéfices que chacun retire dans le cadre d’activités intergénérationnelles.

« Ce sont certaines valeurs qu’on trouve parfois qu’on perd. En réunissant les époques, ce sont des valeurs différentes d’aujourd’hui. Avant, on se débrouillait avec rien. Aujourd’hui, on a tout sous la main. Aussi, les enfants ont appris ce qu’est le communautaire, comment rendre les gens heureux, comment les aider. On veut continuer à proliférer ça un peu partout autour de nous et garder ces valeurs-là. On voit que la communauté, on est très bien entourés, puis on se tient. »

Mme Delisle s’est réjouie de la mine des aînés ayant répondu à l’invitation des élèves jeudi après-midi.

« C’est épatant de les voir avec leur sourire. C’était quelque chose qu’on voulait rassembleur. Je pense que c’est réussi sur toute la ligne. Autant pour le projet que pour la journée. »