Des bracelets électroniques pour tous les nouveau-nés au CSSS
SÉCURITÉ. À la suite de l’enlèvement de la petite Victoria le 26 mai, le Centre de santé et de services sociaux (CSSS) de Trois-Rivières a entrepris d’améliorer les mesures de sécurité à son Centre parents-enfants.
L’établissement hospitalier procèdera donc à l’acquisition de bracelets électroniques pour tous les nouveau-nés, de sorte que si les bébés sortent de l’unité avant le moment prévu, une alarme retentira.
«Nous sommes actuellement en appels d’offres pour acquérir les bracelets électroniques et le système qui y est relié. Ce sera donc installé au cours des prochaines semaines. On prévoit suffisamment de bracelets pour desservir les près de 1800 bébés qui naissent ici chaque année», explique Rosemonde Landry, directrice générale adjointe à la gouvernance clinique.
Le système de caméras de sécurité sera aussi rehaussé et remis à jour afin d’offrir une image plus claire.
Une affiche rappelant les procédures en vigueur dans l’établissement sera aussi installée, au cours des prochains jours, dans chacune des chambres de l’unité.
L’affiche indique, par exemple, que les soins sont prodigués en tout temps dans la chambre et précise la façon de faire dans les situations d’exception. Elle informe également les proches qu’il est interdit de quitter l’unité avec le nouveau-né.
«Entretemps, un agent de sécurité est sur place. L’accès aux chambres est limité aux personnes détenant une carte magnétique. Les caméras sont en cours d’implantation. Elles vont aussi nous servir pour d’autres situations, évidemment», précise Mme Landry.
Pas une prison
Durant le processus d’amélioration de la sécurité de son unité, l’administration du CSSS a consulté des parents pour obtenir leur avis sur les procédures à adopter.
«Il a fallu s’assurer d’avoir un sain équilibre entre l’expérience heureuse qu’est la naissance d’un enfant et des mesures de sécurité renforcées. On n’est pas une prison. On a notamment songé à un resserrement des visites. On a mis ce sujet sur la table, mais les parents ont été unanimes: on n’est pas une prison. Ils ne voulaient pas nécessairement un resserrement des visites», raconte Rosemonde Landry.
«La consultation avec les parents s’est très bien déroulée. Nos propositions ont été bien accueillies en général. Ce qui revenait souvent, ce sont les bracelets électroniques et les uniformes, mais nous avons préféré privilégier les bracelets électroniques puisqu’ils sont davantage sécuritaires», ajoute Lucie Letendre, directrice générale du CSSS de Trois-Rivières.
«Il y aura eu l’avant et l’après Victoria. Je pense qu’on ne sera pas le seul établissement à améliorer nos conditions de sécurité dans l’unité», insiste Mme Landry.
D’autres mesures adoptées ou à l’étude n’ont pas été dévoilées durant la conférence de presse afin de «ne pas les compromettre».
(VIDÉO) Les parents de la petite Victoria
Les parents de la petite Victoria, Mélissa McMahon et Simon Boisclair, étaient présents à la conférence de presse du CSSS de Trois-Rivières, ce matin.
VIDÉO > Ils commentent les nouvelles mesures de sécurité mises en place par le CSSS.