Des Belges découvrent une coopérative de Saint-Luc

SAINT-LUC-DE-VINCENNES. Une délégation belge était de passage à Saint-Luc-de-Vincennes vendredi pour en apprendre davantage sur le modèle développé par la Coopérative de Solidarité Abattoir Massicotte.

Depuis 2014, l’organisation de Saint-Luc-de-Vincennes a établi un modèle coopératif de type «solidarité» pour éviter la fermeture de l’abattoir.

«C’est un modèle très particulier pour eux puisqu’il n’existe pas en Belgique. Ils veulent savoir comment on a réussi à impliquer les employés, les producteurs, les fournisseurs et la communauté. Ils veulent avoir plus de détails sur ce qu’on fait et comment on le fait», indique le porte-parole de la Coopérative de Solidarité, Luc Beaudoin.

À Québec pour le Sommet international des coopératives, une dizaine de Belges ont décidé de faire un détour en Mauricie. Ils sont tous eux-mêmes membres de diverses coopératives en Belgique, tant dans le domaine énergétique que financier.

«Ce qui est intéressant du modèle de solidarité, c’est de voir que plusieurs personnes qui ont un intérêt différent travaillent ensemble», mentionne Hannes Hollebecq de Coopburo en Belgique.

Un brin d’histoire

La Coopérative de Solidarité Abattoir Massicotte est née lorsque le fils du fondateur de l’abattoir a décidé de vendre l’entreprise pour prendre sa retraite. L’abattoir avait été ouvert dans années 60.

«Il n’y avait pas de relève. On s’est donc retrouvé dans une situation où l’abattoir allait fermer. Les producteurs de la région voulaient continuer à avoir le service. Si l’abattoir fermait, les producteurs devaient aller à l’extérieur de la région», raconte M. Beaudoin.

«J’étais avec la ferme Le Crépuscule à l’époque et on a fait des démarches au privé, poursuit ce dernier. Les experts financiers nous ont suggéré de démarrer une coopérative. On a finalement décidé de démarrer une coopérative de solidarité en 2014.»

À ce jour, on y compte une vingtaine de membres, dont des producteurs et des citoyens. La clientèle est composée d’une cinquantaine de producteurs réguliers et d’environ 150 producteurs ponctuels. Ce sont principalement des gens de la Mauricie.

Nouveauté à venir

La Coopérative de Solidarité Abattoir Massicotte ajoute une corde à son arc. Bientôt, elle offrira l’abattage de volailles. «On est en processus pour rouvrir les activités d’abattage de la volaille. On ne le faisait plus depuis 2006 à cause des normes environnementales», précise M. Beaudoin. Actuellement, les producteurs de volailles font abattre leurs animaux à Drummondville.