Dernier cri d’espoir pour une famille de Sainte-Geneviève-de-Batiscan

IMPASSE. La famille de Sainte-Geneviève-de-Batiscan qui a dû être évacuée de sa maison à la suite d’un glissement de terrain se retrouve maintenant dans une impasse. Les travaux d’abord évalués à 108 000$ en coûteraient finalement 207 000$. Et l’aide du gouvernement se situe à 158 000$…

Le paternel, Jonathan Bisson, a pris la décision de rencontrer les médias pour tenter de faire bouger les choses.

«Nous avons été évacués le 25 novembre dernier et les travaux de stabilisation devaient se faire cet été, car c’était plus sec donc sécuritaire. Le Ministère des Transports du Québec (MTQ) avait établi un plan préliminaire à 108 000$, alors tant mieux puisque l’aide gouvernementale était de 158 000$ maximum», raconte-t-il.

«Nous n’avons pas eu de nouvelles cet été et en septembre, on a reçu un bilan qui s’élevait à 186 000$. Nous avons fait des démarches pour faire baisser ce coût et les entrepreneurs ont tenté de calculer un prix autour de 158 000$. Mais voilà qu’on s’est fait dire qu’un 30 000$ avait été oublié, alors ce serait donc 207 000$ maintenant.»

Selon monsieur Bisson, le Ministère des Transports du Québec avait omis de calculer les frais de chemins à créer pour accéder au site, ainsi que la construction de digues nécessaires puisque les travaux se font en argile sensible.

«C’est vraiment frustrant! Mon cœur voudrait bien qu’on investisse 50 000$ de notre poche pour reconstruire, mais ce serait illogique pour une maison qui en vaut 160 000$», lance M. Bisson. «Et l’avoir su avant, on en serait sûrement pas là aujourd’hui. Ça fait plusieurs faux espoirs depuis un an disons.»

Le député Auger approché

Dans la dernière année, la famille éprouvée a réussi à se réinstaller non loin à Saint-Stanislas, dans une maison à louer. Entre temps, monsieur Bisson confirme avoir approché Pierre-Michel Auger, député de Champlain.

«J’ai approché le député car les inondés du printemps dernier avaient le droit jusqu’à 200 000$ de dédommagement. Sur mon contrat d’achat, c’était écrit noir sur blanc qu’on n’était pas dans une zone à risque et on n’avait jamais entendu parler de glissement de terrain», explique-t-il.

«Le bureau du député m’a expliqué que la règle était établie par décret et qu’il n’y avait rien à faire pour nous. Notre offre d’aide ne peut donc pas être bonifiée à 200 000$ et demeure à 158 000$ maximum.»

Aujourd’hui, il espère lancer un dernier cri du cœur.

«On prend une dernière chance en allant dans les médias. Le propriétaire de la terre va tenter une dernière approche auprès d’un entrepreneur, mais ce serait surprenant que la facture de 207 000$ descende considérablement.»

«C’était l’endroit parfait et on avait des voisins exceptionnels. Nos options sont restreintes, malheureusement. Nous avons maintenant une petite famille avec deux enfants alors ce serait illogique de lancer 50 000$. Au final, on est aussi désolé d’avoir coûté cher à la société depuis un an, mais c’est bien malgré nous vous savez», conclut-il.