Déficit prévu de 15,9M$ à l’UQTR

ÉDUCATION. L’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) prévoit un déficit de 15,9M$ à son budget 2016-2017, malgré l’application de mesures de redressement représentant plus de 3,2M$.

Réunis lundi en assemblée ordinaire, les membres du conseil d’administration de l’UQTR ont adopté le budget de fonctionnement 2016-2017 de l’établissement. Les revenus devraient se chiffrer à 156,4M$, tandis que les dépenses prévues s’élèveraient à 172,3M$ 

Ce déficit est en partie causé par une légère diminution de la clientèle qui contraste avec la croissance constante qu’avait connue l’UQTR au cours des dix dernières années.

«On sort d’une série de dix ans de croissance. Aujourd’hui, il faut apprendre à gérer la décroissance. On avait prévu une augmentation de 4% de la clientèle pour l’année courante, mais au final, on entrevoit une diminution de 1% de la clientèle pour la prochaine année. Cette variation de 5% a un impact énorme. La diminution de la clientèle peut notamment s’expliquer par la diminution de la clientèle dans les cégeps», explique Daniel McMahon, recteur de l’UQTR.

Parmi les autres causes énoncées par le recteur, mentionnons les compressions budgétaires de plus de 12M$, mais aussi le ratio de la masse salariale versus les revenus plus élevé que dans la moyenne.

«Normalement, la masse salariale est supposée représenter entre 75% et 80%. Ici, nous sommes à 88,5%, précise M. McMahon. Il n’y a pas eu d’adéquation entre la taille des revenus et la taille de la masse salariale. (…) Il faudra renégocier les conventions collectives quand elles viendront à échéance. Nous sommes actuellement en discussion avec les différents corps d’emplois pour mettre en place des mesures temporaires.»

Plan de redressement en juin

Un plan de redressement budgétaire sera déposé lors de la séance du conseil d’administration de l’UQTR du mois de juin. Ce plan sera ensuite transmis au ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur pour recevoir son approbation.

Le plan comportera une réduction importante de la masse salariale à l’Université du Québec à Trois-Rivières.

«Nous devons revoir l’ensemble de notre modèle organisationnel. La taille de l’UQTR doit être revue en fonction ses revenus. Il faut revenir à l’équilibre, mais il faut également continuer à se développer», souligne M. McMahon.

La direction de l’université entend notamment remplacer un poste sur deux qui serait actuellement vacant. Cette même mesure s’appliquera aussi aux postes liés à des projets temporaires. Déjà, les cadres de l’UQTR ont accepté une réduction de leur salaire. Des négociations sont également en cours avec les professeurs de l’établissement.

Un exercice sera aussi mené au sein des différents services de l’UQTR pour générer une meilleur efficience des opérations.

«Nous n’avons pas l’intention d’abolir des programmes. On veut trouver des moyens novateurs pour redresser les finances de l’université. C’est un défi important, mais on est condamné à s’en sortir», conclut le recteur.