À la découverte des secteurs ayant le plus de potentiel dans la région

MAURICIE.  Développement Mauricie présentait jeudi le résultat d’une étude sur les secteurs économiques ayant le plus de potentiel de développement dans la région. C’est le professeur d’économie à l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) et chercheur à l’Institut de recherche sur les PME Frédéric Laurin qui a présenté les résultats de l’étude au DigiHub Shawinigan.

Huit secteurs stratégiques ont été identifiés et classés en fonction de leur importance.

“On a voulu refaire une analyse des secteurs porteurs en Mauricie. Une première étude sur le sujet avait été faite en 2015, indique le professeur Frédéric Laurin. Quand on veut attirer la main-d’œuvre, c’est important de publiciser quels sont nos secteurs porteurs, et pour bien orienter les investisseurs dans la région pour envoyer un message aux entrepreneurs de l’extérieur de la région. Il faut informer la province quelles sont nos forces en Mauricie. Ces secteurs porteurs indiquent qu’on a un avantage concurrentiel dans la région comparativement à l’ensemble du Québec.”

Tout d’abord, on retrouve tout ce qui entoure la conception et la fabrication de machines, qu’il s’agisse de métal, produits électriques et électroniques. “On les a mis ensemble parce qu’il y a beaucoup d’interrelations industrielles entre eux. C’est le secteur qui apparaît être le plus important”, explique M. Laurin.

Le deuxième secteur est celui du meuble, des produits en bois et de la foresterie. “Tout est ensemble parce que nos meubles en Mauricie sont faits à partir du bois. Les meubles sont faits à Louiseville, mais tout part de La Tuque”, précise le professeur.

Le secteur de la transformation alimentaire est un secteur en expansion. “Il existe plusieurs entreprises de la région dans la transformation alimentaire, et le secteur des microbrasseries est un secteur structurant pour la Mauricie.

L’industrie du transport est bien positionnée également en raison des infrastructures stratégiques comme les ports à Trois-Rivières et Bécancour, un aéroport et des compagnies de transports comparativement à d’autres régions.

Les technologies de l’information sont un secteur en développement. “Nous sommes au DigiHub et c’est le témoignage de ce pôle avec plus d’une quarantaine d’entreprises ici”, ajoute M. Laurin.

La Mauricie se distingue aussi avec une quarantaine d’entreprises dans les technologies vertes et six centres de recherche liés à ce créneau. “Avoir autant de centres de recherche dans la région en technologie verte c’est rare.”

L’industrie culturelle et touristique demeure un secteur important en relation avec l’étude de 2015. “On est surpris de voir le nombre d’emplois liés à ce secteur”, précise le chercheur.

“Tous ces secteurs ont pris de la maturité depuis 2015. La seule nouveauté est le secteur de la construction qui est une industrie émergente. Tout le Québec a un boom de construction, mais la question qu’on se pose est pourquoi la spécialisation est plus forte en Mauricie. La croissance est plus forte aussi qu’ailleurs au Québec. Ça va au-delà de construire des immeubles pour la population. Peut-être qu’il se développe une expertise exportable en dehors de l’Amérique”, opine M. Laurin.

Il est à noter que l’étudiante à la maîtrise en administration des affaires à l’UQTR, Eliza Blais, a aussi participé à l’étude en compagnie du professeur Laurin.