Décès du maire de Saint-Stanislas: ses collègues lui rendent hommage

SAINT-STANISLAS. Le maire de Saint-Stanislas, Alain Guillemette, est décédé dimanche, à l’âge de 64 ans, après avoir combattu un cancer du foie pendant un an et demi.

M. Guillemette avait été élu en 2009. En octobre dernier, il a inauguré la nouvelle bibliothèque de Saint-Stanislas, un projet pour lequel il a travaillé avec acharnement.

«Au cours des derniers mois, je ne pouvais pas mettre le gaz dans le fond, avait-il alors lancé. Le gaz était dans un autre réservoir. Mais le conseil municipal est un groupe formidable. C’est encourageant parce que le conseil a mené à terme l’une des priorités que le conseil s’était données lors de mon élection, en 2009. Ce qui a été fait ici est extraordinaire.»

Préfet de la MRC des Chenaux et maire de Saint-Maurice, Gérard Bruneau, se souviendra de M. Guillemette comme étant un homme très généreux. «C’était quelqu’un avec qui on pouvait voir de façon positive l’avancement des dossiers, non seulement pour la municipalité de Saint-Stanislas, mais pour l’ensemble de la MRC, mentionne M. Bruneau. Il était très assidu et il participait à tous les dossiers.»

«J’ai toujours considéré que c’était un grand homme, renchérit la mairesse de Sainte-Anne-de-la-Pérade, Diane Aubut. C’était un homme sage qui nous amenait à aller plus loin dans nos réflexions. J’ai énormément apprécié travailler avec lui. Son expérience de vie nous a fait grandir. Il m’a beaucoup apporté.»

Pour Sonya Auclair, mairesse de Batiscan, ce sont les mots courage et intégrité qui lui viennent en tête spontanément lorsqu’elle pense à Alain Guillemette. «C’était un homme très impliqué, dit-elle. Il était capable de mettre son poing sur la table quand il le fallait. Il n’en laissait pas passer une.»

Un homme authentique

L’authenticité était l’une des principales qualités d’Alain Guillemette. Le maire de Saint-Prosper, Michel Grosleau peut en témoigner, lui qui a travaillé avec M. Guillemette pendant plusieurs années sur le projet d’eau potable.

«On avait une très bonne relation, confie M. Grosleau. C’était un ami d’abord et un collègue ensuite. C’était un homme dévoué pour sa municipalité. Il était authentique. On savait toujours à quoi s’en tenir avec lui. C’était un plus pour nous de l’avoir autour de la table du conseil de la MRC.»

«C’était un très bon joueur de golf, ajoute pour sa part le maire de Saint-Luc-de-Vincennes, Jean-Claude Milot. Il était logique et calme. Il était capable de dire ce qu’il pensait. Il ne prenait pas de détour. C’était une très belle qualité.»

Maire de Sainte-Geneviève-de-Batiscan, Christian Gendron, se souviendra de M. Guillemette comme un homme de confiance et à l’écoute. «Il avait beaucoup d’écoute, dit-il. Alain n’arrivait pas avec une idée préconçue, il prenait le temps d’écouter. Il pesait toujours le pour et le contre. Il ne comptait pas ses heures. C’était un très bon maire.» 

Un travailleur acharné

C’est avec émotion que le maire suppléant de Saint-Stanislas, Alain Déry, a livré un témoignage empreint de sincérité à l’égard de son ancien collègue de travail. «C’était un travailleur acharné et un rassembleur, indique M. Déry. C’était une personne de famille. Il disait souvent que sa grande famille, c’était les citoyens de la municipalité. Il savait s’entourer des bonnes personnes. Il aimait travailler en équipe.»

La minutie dont faisait preuve M. Guillemette a marqué Luc Dostaler, maire de Notre-Dame-du-Mont-Carmel. «C’était un homme très à son affaire et qui avait de bons arguments pour faire avancer les dossiers», soutient M. Dostaler.

Le maire de Champlain, Guy Simon, abonde dans le même sens. «Il était toujours très préparé, dit-il. Il connaissait ses dossiers. Il était toujours au courant parce qu’il avait pris soin d’éplucher tous les documents.»

Quant à Guy Veillette, maire de Saint-Narcisse, c’est un ami qu’il a perdu dimanche. «C’est un réel choc pour moi, admet-il. Je perds un collègue, mais surtout un ami. Je perds aussi un allié de longue date. Il a notamment travaillé à faire en sorte que l’accès au Parc de la rivière Batiscan soit gratuit pour tous les citoyens de la MRC. C’était quelqu’un qui était juste et qui avait une bonne capacité d’analyse. Il va réellement me manquer.»