Débat du PQ: ce qu’ils ont dit…
POLITIQUE. Plusieurs personnalités politiques impliquées au sein du Parti Québécois et d’anciens candidats ont assisté au premier débat officiel de la course à la chefferie du parti, qui a eu lieu à Trois-Rivières. Voici leurs commentaires sur cette première joute.
Nicolas Marceau (Député de Rousseau)
«C’est un très bon débat. Les candidats sont respectueux et connaissent leurs dossiers. J’appuie Pierre Karl. C’était son premier débat. Je l’ai trouvé très à l’aise. L’économie, c’est son dossier et il le maîtrise parfaitement. Il a été capable de présenter ses idées. Peut-être que les prochains débats vont se corser. Je pense qu’il faut respecter les questions posées par la population.»
Yves-François Blanchet (Ancien député de Drummondville et ex-ministre de l’Environnement)
«Le Parti Québécois est encore une impressionnante machine politique, entre autres en matière d’idées. Les gens ont donné une bonne prestation. Bernard Drainville a été exceptionnel. Pour un premier débat, Pierre Karl Péladeau a été très fort. Je trouve que ça s’est très bien passé et ça a été un bel événement. Par élimination, même si c’est un gars brillant, je ne voterais pas pour Pierre Céré. Les quatre autres sont dans une course valable qui mérite d’être faite jusqu’à son extrémité. Je remarque le talent naturel de Bernard Drainville, l’amélioration de Pierre Karl Péladeau, la sympathie qu’obtient Alexandre Cloutier.»
Pierre Duchesne (Ancien député de Borduas et ex-ministre de l’Enseignement supérieur)
«Il y avait un bel intérêt des gens de la région. La salle était pleine. Il y avait des gens à l’extérieur aussi. Les gens veulent savoir, veulent un ou une chef. Les gens sur scène ont des idées et des convictions. La salle réagissait beaucoup. On brasse des idées. Ça annonce bien pour la suite des choses. En Mauricie, je pense qu’il y a un besoin de leadership politique. Après l’élection de l’année dernière, le parti doit se reconstruire, se mettre à l’écoute de la population. Il y avait des questions arrivant de la population et on devait répondre. Ce genre de débat permet d’informer la population.»
Noëlla Champagne (Ancienne députée de Champlain)
«Je suis heureuse d’avoir constaté à quel point, entre collègues, ils ont eu du plaisir. On a senti la préparation des candidats. Le plaisir qu’ils avaient à échanger ensemble m’a plu. Si le débat se maintient à ce niveau, on en sortira grandi. Y aura-t-il des croc-en-jambes? Peut-être, mais ils ont la finesse de répondre ou non. J’ai fait mon choix (Pierre Karl Péladeau). C’est un homme qui n’a pas l’habitude du débat politique et il s’en est sorti avec une grande facilité. Il est à l’aise. Je suis convaincue qu’il ne fera pas de croc-en-jambe aux autres. Sa différence majeure, c’est qu’il connaît le domaine des affaires, un domaine que le PQ a rarement eu la chance de pénétrer. Il aura besoin des autres, assurément. »
Djemila Benhabib (Ex-candidate du PQ à Trois-Rivières)
«Je suis très contente d’avoir participé à ce débat compte tenu de la qualité de ce qui s’est dit. On sent un grand esprit d’équipe et qui ont un but commun: faire l’indépendance du Québec. Il y a déjà un argumentaire qui est développé pour chacun des candidats. Ils se complètent. Quel que soit le chef, il y aura un véritable esprit d’équipe et des expertises complémentaires. Je n’ai jamais assisté à un débat où l’on a autant parlé d’indépendance du Québec. Je ne suis pas inquiète de l’avenir du parti.»
Véronique Hivon (Députée de Joliette)
«Les Québécois sont à même de voir que le Parti Québécois est excessivement vivant. On n’a pas pris à la légère le message que la population nous a envoyé en avril. On débat d’idées avec une énergie, une fougue. Tous les Québécois sont gagnants d’un débat d’une telle qualité. J’appuie Alexandre Cloutier. Je suis fière de ses idéaux, ses idées novatrices, de l’Alliance des générations qu’il veut incarner. Je suis très fière du débat qu’il a mené aujourd’hui.»
François Gendron (Député d’Abitibi-Ouest)
«Je trouve ça stimulant. Je souhaitais des débats, car on a toute une côte à remonter. Je ne crois pas qu’on méritait ce qui nous est arrivé, mais il faut respecter le peuple. Le débat était de haut niveau, respectueux. On ne peut pas rester entre nous. Il faut élargir notre banque, aller chercher du vote ailleurs. Alexandre place l’éducation comme première priorité et ça me plaît.»