Cultiver l’avenir

AGRICULTURE. Saviez-vous que 40 % de la superficie de Trois-Rivières est agricole? Étonnant n’est-ce pas! Afin de mettre en valeur cette richesse trifluvienne et soutenir son développement économique, la ville a dévoilé, mardi soir, son plan de développement de la zone agricole (PDZA) en collaboration avec les acteurs du milieu.

Cet outil est le résultat d’une longue démarche de concertation qui a débuté en janvier dernier et qui a permis de soulever les préoccupations des intervenants du domaine de l’agriculture. Pour le maire de Trois-Rivières, Yves Lévesque, il ne pouvait y avoir un plan d’affaires sans apprendre à connaître la réalité de ces derniers.

«Les agriculteurs doivent oeuvrer dans une société avec des réglementations. Notre rôle à nous est de leur fournir des outils pour faciliter leur épanouissement à travers nos institutions et développer leur plein potentiel», a-t-il fait valoir lors d’un 5@7 amical au Temps d’une pinte, en compagnie des joueurs importants et des médias régionaux.

La mise en place du PDZA a coûté 35 000 $, qui a été partagé à 50 % entre la Ville de Trois-Rivières et le gouvernement du Québec. Il a été adopté par le conseil municipal le 5 octobre 2015.

D’ici 2030, 21 actions seront entreprises. L’élevage, l’industrie agroalimentaire, le tourisme gourmand, le soutien à la relève et la collaboration entre les producteurs et les restaurateurs de la Mauricie sont des exemples de thématiques abordées.

Il est d’ailleurs possible de consulter le rapport détaillé du plan de développement de la zone agricole sur le site internet www.visionvers2030.net.

Trois-Rivières, ville agricole

Depuis 2004, le nombre d’entreprises agroalimentaires dans la cité Laviolette a connu une croissance, alors que partout ailleurs dans la province, ce nombre est en baisse. À ce jour, on compte 56 entreprises dans les domaines de la production animale et végétale et de l’exploitation forestière.

«L’économie dans ce secteur est vraiment intéressante, puisque seulement dans le domaine agroalimentaire, nous avons 14 000 emplois en Mauricie et nous en voulons jusqu’à 20 000 même», a projeté le maire Lévesque.

Selon le directeur régional du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), il y aurait plus de 11 248 hectares à cultiver. «C’est surprenant que tout cela se retrouve en ville! Ces terres génèrent des revenus de plus de 8,1 M$ par année, soit plus que la majorité des endroits en Mauricie», indique ce dernier.

Il ajoute que l’agriculture agroalimentaire est un secteur d’opportunité qui occupe une grande part de notre quotidien, sachant que l’on consomme trois repas par jour.

Trois-Rivières est la troisième ville en Mauricie à adopter un tel plan, après Maskinongé et des Chenaux.