CSAD : UPAC et rapport dévastateur
Le rapport du Vérificateur général du Québec sur la gestion du Complexe sportif Alphonse-Desjardins n’a rien réjouir la Commission scolaire Chemin-du-Roy, alors que le document rapporte qu’une mauvaise gestion a été effectuée et que des irrégularités importantes ont été soulevées.
Ce rapport mentionne que le CSAD engendre des déficits annuels variant entre 700 000$ et 1,2 millions $ au cours des cinq dernières années, alors que le projet devait à l’origine se faire «à coût nul».
Le rapport révèle aussi que le Conseil des commissaires de la Commission scolaire n’a pas été informé adéquatement de l’évolution du projet et de ses coûts. Par exemple, des dépassements de coûts de 10 millions $ n’ont pas été signifiés aux commissaires et n’apparaissent nulle part dans les états financiers de la Commission scolaire.
«Le rapport du Vérificateur général décrit une situation qui est inacceptable et la Commission scolaire entend revoir en profondeur l’entente de gestion avec l’OBNL (Organisme à but non lucratif) en vigueur depuis 2011. Nous allons prendre tous les moyens à notre disposition pour nous assurer d’une reddition de compte rigoureuse quant à l’utilisation des fonds publics par le CSAD», mentionne Yvon Lemire, président du Conseil des commissaires de la Commission scolaire Chemin-du-Roy.
Questionnée à savoir comment de telles irrégularités ont pu lui passer sous le nez, la directrice générale de la Commission scolaire, Hélène Corneau.
«On a fait confiance», a simplement répondu Mme Corneau.
«C’est un rapport inquiétant. Oui, on l’admet, on aurait dû effectuer davantage de redditions de comptes. Maintenant, un plan d’action rigoureux doit être élaboré», a ajouté M. Lemire.
«La récréation est terminée au CSAD. Confier la gestion à un OBNL au départ n’était peut-être pas une bonne idée. Il faut réviser le contrat de gestion de l’OBNL. Le conseil des commissaires nommera un gestionnaire qui sera chargé de surveiller et de rendre compte de tout ce qui s’échange en lien avec le CSAD», renchérit Mme Corneau, qui a confirmé avoir été rencontrée par l’Unité permanente anticorruption (UPAC) à deux reprises à ce sujet, sans vouloir s’étendre sur le contenu des discussions.
Il semble que le directeur général du CSAD et son adjoint se soient versé des salaires «qui ne correspondaient pas», ce qui constituerait le double de la somme prévue au départ.
En attendant un rapport d’organisation effectué par la firme Raymond Chabot Grant Thornton qui devait être déposé mercredi soir, le président du Conseil des commissaires, prudent dans ses commentaires, s’est dit «très déçu» des constater les faits, mercredi.