CSAD : plan d’action pour «éliminer l’impact financier»
Le Conseil des commissaires de la Commission scolaire Chemin-du-Roy adopte un plan d’action afin de répondre aux recommandations du Vérificateur général du Québec concernant la gestion du Complexe sportif Alphonse-Desjardins, un plan qui vise à «redresser la gestion du CSAD et à assurer une reddition de compte régulière et plus rigoureuse.»
Ledit plan d’action comprend par ailleurs une révision des ententes financières liant la Commission scolaire à ses partenaires, dont la Ville de Trois-Rivières, et des négociations en ce sens sont déjà en cours avec l’administration municipale.
L’objectif de cette mesure est de «réduire significativement» l’impact financier négatif des activités du CSAD sur le budget de la Commission scolaire, et ce, d’ici juin prochain.
Rappelons qu’en juin dernier, le VG du Québec avait déposé un rapport dévastateur dans lequel on apprenait que d’importants dépassements de coûts émergeaient de l’administration du Complexe sportif.
«Il y a une concertation entre les intervenants, parce que malgré tout ça, le quotidien de la Commission scolaire a été fait et bien fait. Les commissaires voulaient régler ça avant qu’entrent en poste de nouveaux élus. Nous acceptons la responsabilité là-dedans et le coût nul pour la Commission scolaire est toujours l’objectif», exprime Yvon Lemire, président du Conseil des commissaires.
«Afin d’assurer la pérennité du CSAD, la Commission scolaire demandera au ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport de reconnaître l’Académie les Estacades comme Centre d’excellence dédié au développement de l’élite sportive, une initiative contenue dans le Livre vert présenté par le gouvernement du Québec en 2013», affirme Hélène Corneau, directrice général de la Commission scolaire Chemin-du-Roy.
«La reconnaissance sportive permettra à la Commission scolaire de justifier son engagement dans le projet du CSAD», a-t-elle mentionnée, précisant au passage que cette reconnaissance pourrait contribuer à apporter une nouvelle aide financière gouvernementale.
Une analyse financière de la firme Raymond Chabot Grant Thornton a permis de constater que la Commission scolaire a versé environ 600 000$ par année au CSAD alors que le projet devait se faire «à coût nul». La direction entend éliminer les déficits chroniques de certaines de ses activités comme les services alimentaires, de garde ou de location de locaux et de plateaux sportifs.
«On ne peut pas passer de 600 000 $ à zéro du jour au lendemain», note Hélène Corneau.
«De façon réaliste, nous visons l’objectif de récupérer environ 200 000 $ dès l’année 2014-2015 à même les finances du CSAD, et espérons davantage pour les années suivantes, grâce à une gestion plus serrée et une meilleure gouvernance de l’OBNL qui gère le CSAD. Le principe du coût nul est toujours un objectif qui se validera dans les années à venir», ajoute Yvon Lemire.
«Il y a une frustration chez les commissaires à l’idée de penser qu’on est loin du coût nul, mais on est fiers de passer à l’action. On va faire partie de la solution même si on est conscients de ce qui s’est passé et qu’on accepte ce qui s’est passé. Dans les prochaines semaines, on va faire une révision de chacun des secteurs, un par un et voir ce qui va arriver», a continué M. Lemire