CSAD : Morin, Picard et Byette répliquent

Les hauts dirigeants du Complexe sportif Alphonse-Desjardins ainsi que l’ancien directeur général de la Commission scolaire du Chemin-du-Roy (CSCDR) nient catégoriquement les allégations de dépassements de coûts avancés par le rapport du vérificateur général, chiffrés, rappelons-le, à 10 millions $.

L’ancien directeur général de la Commission scolaire, Michel Morin, le conseil d’administration du CSAD et le directeur général sortant du CSAD, Jean-François Picard, ont tous plutôt chiffré «le manque à gagner» à 1,7 million $, une estimation à des années-lumière de celle de la CSCDR.

«Je ne sais pas quels documents le vérificateur général a reçu, mais ce ne sont sûrement pas les bons documents», a soutenu M. Morin, qui a assuré que la gestion du CSAD s’est faite de manière rigoureuse.

«À mon avis, on est loin du déficit. C’est impossible qu’il n’y ait aucune retombée positive avec les plateaux sportifs que l’on a ici», lance-t-il.

«Des états financiers de 10 millions $ qui n’apparaissent nulle part, c’est impossible. Il y a un chèque qui se fait quelque part, voyons donc. Toute la documentation, ils l’ont eue.  Le CSAD s’est donné un comité de gestion. Toutes les possibilités étaient là pour vérifier. On ne fonctionnait pas à l’aveugle et il n’y a pas une seule décision qui s’est prise sans que les commissaires aient tous les documents», a martelé l’ex dg.

Le président du conseil d’administration du CSAD, Michel Byette, abonde dans le même sens.

«On n’a pas agi de façon incorrecte dans notre goût de servir la société, la communauté et nous n’avons pas pigé dans le buffet. Le salaire de Jean-François Picard (directeur général du CSAD) était connu, il a même été voté à l’unanimité. Nos états financiers sont vérifiés depuis 2009 parce que la taille de notre organisme à but non lucratif grossissait», rapporte-t-il.

«C’est quelque peu infantilisant quand madame (Hélène) Corneau dise que la récréation est finie», ajoute M. Byette.

«On a personnellement dit à madame Corneau et à monsieur Lemire qu’on devrait garder respect envers l’autre. Ils ont dit oui. Ensuite, ils ont sorti autre chose comme on voit présentement.»

Le directeur général du Complexe sportif Alphonse-Desjardins, Jean-François Picard, qui quittait justement ses fonctions vendredi à 17h, se faisait un peu plus tranchant que les autres interlocuteurs.

«La seule chose que l’on peut me reprocher, c’est d’avoir négligé ma famille», a-t-il d’abord lancé.

«Je n’aurais jamais pensé voir mes conditions salariales se retrouver sur la place publique un jour. La décision la plus difficile de ma vie, ça a été de quitter le CSAD. Aujourd’hui, je trouve ça dommage pour ma famille, qui doit supporter tout ça», a confié le dg.

«J’ai toujours fait mon travail en pensant que mes enfants pourraient utiliser ces installations un jour. Si je pouvais donner un seul conseil, ce serait que quand vous voulez travailler dans la communauté, assurez-vous de faire les bons choix», a conclu M. Picard.