Crue printanière: la pluie fera monter le niveau de l’eau ce week-end

Avec près de 60 mm de pluie attendus, le tout jumelé à des rafales de vent de 50 km/h, le niveau de l’eau devrait grimper durant la fin de semaine.

«Avec le vent en plus qui soufflera sur Trois-Rivières, ça pourrait compliquer la situation, mais les prévisions changent continuellement. Les équipes des Travaux publics seront mobilisées sur le terrain toute la fin de semaine», précise Ginette Bellemare, mairesse suppléante.

Le niveau de l’eau ce matin (vendredi) s’établit à 3,58 mètres, en baisse comparativement à jeudi. Toutefois, le niveau de l’eau prévu pour lundi prochain est de 3,8 mètres. On recense toujours 115 résidences isolées par les inondations.

La Ville de Trois-Rivières porte aussi une attention particulière aux risques de refoulement des égouts sanitaires dans les secteurs les plus bas de la ville, soit essentiellement les rues déjà touchée par les inondations, en raison des quantités de pluie attendues d’ici dimanche.

Des pompes temporaires ont d’ailleurs été installées pour soutenir le réseau sanitaire, de sorte que la Ville garantit que «la situation est sous contrôle».

L’état des rivières Milette, Bettez et Lacerte s’est amélioré, de sorte que la Ville estime que le risque de débordement sur les terrains et la voie publique s’amoindrit.

Mme Bellemare lance un rappel aux curieux qui veulent voir l’état de la situation dans les rues inondées de ne pas y circuler en voiture. On rappelle aussi que l’accès à l’île Saint-Quentin est toujours fermé.

Les requêtes en lien avec les inondations peuvent être faites via le service téléphonique 311.  Les citoyens qui souhaitent suivre l’évolution du niveau de l’eau d’heure en heure retrouveront le lien menant vers les sondes au www.v3r.net.

Le prochain état de situation en présence des médias se fera lundi prochain à 10h.

Le chef du Bloc Québécois en visite à Pointe-du-Lac

Le chef du Bloc Québécois, Yves-François Blanchet, est venu constater l’état des inondations du côté du secteur de Pointe-du-Lac, ce matin.

Yves-François Blanchet, chef du Bloc Québécois, et Ginette Bellemare, mairesse suppléante de Trois-Rivières

«Le pire pour les riverains, c’est l’anxiété. Tu ne sais pas combien de temps les inondations vont durer, les dommages que cela causera au final, etc. Je me souviens qu’il y a deux ans, des gens disaient que cette crue des eaux était un phénomène exceptionnel. On voit que ça deviendra plus normal», souligne M. Blanchet.

«On voit cependant que les villes, comme Trois-Rivières, ont un niveau de préparation plus prononcé cette année, de sorte que ça réduit un peu l’inquiétude chez les citoyens affectés. On comprend aussi la rapidité à demander l’aide de l’armée», ajoute-t-il.

Yves-François Blanchet mentionne que la situation soulève cependant des questionnements sur le long terme.  «L’option de délocalisation qui est en réflexion au provincial doit être considérée, affirme-t-il. (…) Les gens ont une volonté réelle de déployer des mesures pour trouver des solutions à cette situation. Pour moi, ça compte.»

 

Ce dernier soutient aussi qu’il y a un choix de société à faire, précisant que le Canada a une économie liée aux hydrocarbures et que les inondations de 2017 et 2019 ne sont pas étrangères aux changements climatiques.