Coup de jeune pour le musée maritime de Batiscan

Avec son emplacement privilégié sur le Saint-Laurent, Batiscan aura droit à un lifting de premier ordre alors qu’un pavillon de service sera érigé sur le bord du fleuve juste à côté de son Office des signaux qui bénéficiera pour sa part d’une rénovation majeure.

Environ 400 000$ seront consacrés à ces travaux a annoncé le 1er septembre dernier la ministre du Tourisme et députée de Laviolette, Julie Boulet, qui était accompagnée de François Philippe Champagne, député de Saint-Maurice – Champlain et ministre du Commerce international, et de la mairesse Sonya Auclair.

Le projet vise des travaux de réfection au bâtiment abritant le bureau d’accueil touristique, la boutique souvenir d’artisanat et le musée maritime de la municipalité (l’Office des signaux) du quai municipal.«Nous allons sécuriser le bâtiment. Les fondations sont à refaire, ainsi que les fenêtres, le foyer doit être restauré pour conserver son cachet touristique. Une fois tout ça fait, il pourra y avoir un réaménagement complet de l’espace», s’est réjouit la mairesse de Batiscan Sonya Auclair. «C’est le point central de nos activités à Batiscan.»

Le projet prévoit également d’y ériger un pavillon de service multifonctionnel avec des installations septiques et une pergola accessible à tous incluant les personnes à mobilité réduite. «Ce sera plus pratique, plus accueillant et mieux organisé», poursuit la mairesse. Les travaux commenceront dès cet automne. La mairesse confie évaluer la possibilité d’acheter le bâtiment du Bistro H2O juste à côté et fermé depuis trois ans. Sinon, le bâtiment serait érigé à l’emplacement de l’actuel chapiteau où se tiennent actuellement plusieurs activités. Il pourrait éventuellement y avoir des activités à vocation touristique à l’année…

Un fois achevées, ces installations permettront de répondre aux besoins de la municipalité et favoriseront son essor touristique. «L’Office des signaux est un important bâtiment historique qui renseigne les visiteurs sur le métier d’officier, peu connu de nos jours», s’est réjouie la ministre Boulet. «Il y a entre 12 000 et 15 000 personnes qui passent ici à l’année déjà», a-t-elle ajouté. «Ça justifie qu’on investisse, parce qu’il y a un potentiel extraordinaire le long du fleuve.»

La facture sera acquittée à parts égales entre les gouvernements provincial et fédéral et la municipalité de Batiscan. «L’Office des signaux est le dernier de ce type au Québec, a fait remarquer la mairesse Auclair. Sa valeur historique et éducative est indiscutable.»

Dans le passé, ce bâtiment servait a adressé des communications maritimes aux bâteaux sur le fleuve grâce à l’utilisation de drapeaux, de signes optiques et de télégraphie.

Un peu d’histoire

En 1907, le gouvernement canadien établit des bureaux de signalisation pour contrôler le trafic maritime et pour sécuriser la navigation sur le fleuve Saint-Laurent, de jour comme de nuit. À cette époque, Batiscan, désigné comme site stratégique, voit apparaître un premier «office» des signaux installé au phare de Pointe-Citrouille, près de la rivière Champlain. Vers 1945, il est déménagé à l’emplacement actuel, soit au deuxième étage du hangar maritime situé au quai de Batiscan.

L’arrivée de la modernisation des moyens de communication et de signalement sonne le glas des offices des signaux dans les années 1960. L’Office des signaux de Batiscan fermera ses portes vers 1965.