Constance Lamarre, mère de Valérie Plante, se souviendra longtemps du 5 novembre 2017

ÉLECTIONS. Le 5 novembre 2017 marquera à jamais l’histoire de la Ville de Montréal alors que Valérie Plante a défait le maire sortant Denis Coderre. Pour la première fois, c’est une mairesse qui occupera les bureaux de l’Hôtel de Ville. La mère de l’heureuse élue, Constance Lamarre, est établie depuis longtemps en Mauricie et se dit très fière de sa fille.

Constance Lamarre s’est séparée de son conjoint, jadis, et a choisi Trois-Rivières pour y poursuivre ses études universitaires, accompagnée de ses deux filles. Elle travaille au Centre de santé des femmes de la Mauricie.

«Ah seigneur!», se remémore-t-elle à propos de cette soirée électorale. «Dès le début, on voyait que ça allait bien pour elle et elle était en avance. Mon gendre m’a téléphoné en me disant de me rendre au Théâtre Corona au plus vite.»

«Vous savez, je n’avais pas d’attente! Ma fille était déjà gagnante en devenant chef de Projet Montréal et avec sa campagne. Et je me disais qu’au pire, ça ira dans quatre ans. Lorsqu’on a annoncé sa victoire, c’était un moment de grande émotion. La joie était immense. Aujourd’hui, je suis fière d’elle et je suis fière de moi aussi, car je l’ai élevé», ajoute celle qui a toujours son logement à Trois-Rivières, en plus d’un petit appartement dans le bloc de sa fille à Montréal.

Moins de 48 heures plus tard et de son propre aveu, Mme Lamarre a encore de la difficulté à réaliser les évènements.

«Je crois que ce qui m’a frappé le plus, c’est le fait que ce soit la première femme à être élue mairesse de Montréal. Je suis féministe et je trouve que c’est une grande victoire. Valérie a commencé sa campagne en disant qu’elle serait  »l’homme de la situation » Elle a opté pour l’humour et le sarcasme et là, elle a atteint son but ultime», confie-t-elle.

«Mais ça ne me surprend pas du tout! Valérie a toujours été très organisée et très structurée. À l’école, on n’avait pas besoin de lui dire quoi faire ou de lui demander si ses devoirs étaient faits. Au Cégep, elle a développé une méthodologie et elle était déjà très organisée. Et ça s’est poursuivi à l’université.»

Maintenant que la poussière retombe tranquillement, est-ce inquiétant ou stressant de voir ce qui attend sa fille?

«En étant chef de parti, je savais qu’elle se lancerait dans la course. Nous en avons discuté avec son mari Pierre-Antoine et les deux enfants. Son mari est économiste et voyage beaucoup. J’ai embarqué avec eux! Ils ne m’ont jamais laissé tomber alors je n’allais pas les laissé tomber. Valérie a été embauchée par le gouvernement canadien à 15 ans et elle est partie voyager en Europe avec son pack sac. Je l’ai laissé partir car je savais qu’elle était capable de la faire. C’est une fille qui relève toujours des défis et avec des grandes aspirations. Elle ne s’impose jamais de limite!», explique Mme Lamarre.

«Elle est capable! Et n’oubliez pas qu’elle n’est pas seule là-dedans. Il y a des gens autour d’elle, comme ce fut le cas au cours de la campagne. Elle est entourée d’une jeune équipe. C’est une personne capable d’aller chercher les ressources et capable de rassembler. Elle est aussi capable de déléguer. C’est une personne de groupe!», conclut-elle.

Rappelons que dans la soirée du 5 novembre, madame Plante a récolté 51,42% des votes (243 594 votes), comparativement à 45,66% (216 321 votes) pour monsieur Coderre.