Compteurs intelligents: s’informer avant tout

ÉLECTRICITÉ. Il est possible pour les consommateurs de décliner l’installation de nouveaux compteurs d’Hydro-Québec On a fixé à 15$ les frais exigés pour une personne qui dépose une demande de retrait à la Société d’État.

Le citoyen possède un délai de 30 jours, après réception d’un avis d’installation d’un compteur de nouvelle génération pour demander un retrait.

«Il est important de comprendre que certains compteurs de 1ère génération émettent déjà des radiofréquences nocives. Il faut alors analyser son type de compteur et passer la demande pour un compteur dit non-communicant», précise la militante. Quant aux frais mensuels de relève pour un compteur non communicant, la Régie de l’Énergie fixe la somme à 5$.

«Je ne crois pas détenir la vérité, mais ma motivation est de conscientiser les gens, de les mener à s’informer sur le sujet. Je veux leur dire: réveillez-vous, posez-vous des questions!», ajoute Mme MacCulloch.

Même son de cloche du côté d’Hydro-Québec, Patrice Lavoie insiste sur l’élément d’information puisqu’il déplore également que plusieurs consommateurs se laissent emplir par des discours sensationnalistes ou fautifs.

Renseignements personnels

À la question de la santé, s’ajoute l’inquiétude des citoyens en regard d’une possible intrusion dans leur vie privée.

Comme la nouvelle technologie de compteurs fournit des données précises, et ce, à distance, certains croient qu’ils permettront de distinguer le type d’utilisation du consommateur et la période de la journée où leur consommation en électricité augmente.

D’autres craignent encore un risque de surfacturation qui découlera de ces informations.

«Il faut savoir que les données des consommateurs vont être transmises au système d’Hydro-Québec par radiofréquence, mais vont voyager sans les informations confidentielles des clients comme le numéro d’assurance sociale (NAS)», souligne le porte-parole.

Il parle ainsi de «données de consommation» émises six fois par jour et fragmentés, ce qui empêchera le vol de renseignements. «Même si une parcelle de donnée était interceptée, l’utilisateur ne pourrait reconstituer la donnée au complet, pas plus qu’il ne pourrait l’associer à un client en particulier en raison du système de sécurité.»

Linda MacCulloch considère toutefois que l’éducation est la clé et qu’il importe de ne pas sous-estimer les études étrangères sur le sujet des radiofréquences.

«Trop souvent, je constate que les doutes de certains ou les études qui sont effectuées hors Canada sont boudés. On ridiculise ces données et c’est dommage», déplore Mme MacCulloch.

À ce jour, Hydro-Québec a émis plus de 80 000 lettres d’avis d’installation pour les bureaux de Trois-Rivières et de Shawinigan.

«De ce nombre, nous avons procédé à l’installation d’environ 400 compteurs dans la ville de Trois-Rivières. Le déploiement débute tout juste dans cette région», indique Patrice Lavoie.

«Nous procéderons à l’envoi de quelque 50 000 avis supplémentaires dans les prochains mois. Le déploiement est donc tout juste débuté et devrait se poursuivre pour l’année qui vient dans l’ensemble du secteur de la Mauricie», poursuit-il.

De façon globale, environ 10 000 compteurs non-communicants ont été installés sur environ 2,1 millions de compteurs dans l’ensemble du Québec. Le taux d’adhésion pour l’alternative payante se situe donc à moins de 0,5%.

À lire aussi > Les compteurs intelligents s’implantent tranquillement