Colisée à Trois-Rivières : un scénario moins couteux ?

TROIS-RIVIÈRES. Le maire Yves Lévesque a réagi, mercredi après-midi, à l’existence d’un scénario moins coûteux pour la rénovation de l’actuel Colisée du parc de l’Exposition. Ce dernier a certifié qu’il « n’avait jamais vu » l’estimé de 14 millions $ et qu’il s’agissait plutôt d’une erreur. 

D’après des documents obtenus par ICI Radio-Canada Mauricie, deux estimations budgétaires menées par la firme de l’architecte Michel Pellerin en 2015 proposaient deux scénarios d’agrandissement du Colisée.

Le premier document transmis aux fonctionnaires de la Ville concluait qu’il en coûterait 14 millions $ pour la rénovation et l’agrandissement. « Le scénario fait état de 3000 places, alors que depuis le début, nous avons toujours prôné un colisée à 5000 sièges », a rappelé le maire Lévesque, après avoir pris connaissance des documents obtenus par Radio-Canada.

Toujours selon ce dernier, l’estimation de 14 millions $ ne lui avait jamais été soumise puisqu’elle n’était tout simplement pas conforme à la demande initiale, soit un aréna de 5000 sièges.

C’est ensuite qu’une seconde étude, cette fois-ci en proposant un agrandissement de 5000 places, a été réalisée. Les coûts étaient estimés à 32 millions $.

À la vue de ces chiffres, un colisée neuf au District 55 demeurait le scénario le moins coûteux sachant que le projet est subventionné à 50 %. La construction de nouvelles installations semble donc être plus économique que la rénovation du Colisée du parc de l’Exposition bâtit en 1938.

Quant au fait que les deux évaluations de Michel Pellerin auraient été cachées aux conseillers municipaux, le maire a martelé que depuis le début de cette saga, ces derniers ont toujours constaté la pertinence d’un nouveau colisée de 5000 sièges. Une résolution en ce sens a même été votée par les élus en décembre 2015.

Les appels d’offres seront bientôt lancés en vue d’octroyer le contrat pour la construction du futur colisée.

Le maire Yves Lévesque croit d’ailleurs qu’il y a des questions à se poser concernant la réouverture de ce débat à deux mois des élections. D’autant plus que certains conseillers ont indiqué leur intention de bloquer pour l’octroi du contrat. Le magistrat a notamment évoqué de « l’opportunisme politique ».