Code de déontologie: une plainte contre le maire?

AFFAIRES MUNICIPALES. Le porte-parole du Regroupement trifluvien (RTR), Gerry Cliche, somme le maire de se rétracter à la suite de propos tenus à la fin du mois de février, lorsque le maire a qualifié d’«extrémiste» la Coalition trifluvienne pour une eau très saine qui s’oppose à la fluoration de l’eau potable.

Si le maire ne se rétracte pas, M. Cliche entend déposer une plainte contre le premier magistrat en vertu du Code d’éthique et de déontologie des élus municipaux trifluviens.

«On veut que le maire se rétracte et qu’il présente des excuses publiques parce que ces propos sont inacceptables, surtout de la part du premier magistrat d’une ville comme Trois-Rivières. C’est pour cette raison qu’on intervient ce soir. Si le maire ne se rétracte pas dans les dix jours ouvrables, il va nous mettre dans l’obligation de déposer une plainte auprès de la Ville en vertu du Code d’éthique et de déontologie», explique Gerry Cliche.

Lorsque questionné à ce sujet, le maire Yves Lévesque indique qu’il ne compte pas présenter d’excuses, puisqu’il «maintient et respecte» ses propos.

«Pour moi, un groupe extrême est un groupe de gens qui affirment que le fluor, c’est du poison. Si on mettait du poison dans l’eau, ce serait criminel. On n’est pas criminel. Si vous considérez que ce sont des propos démesurés, vous me poursuivrez», a répondu le maire au porte-parole du RTR durant la période de question de la séance publique du conseil municipal.

«C’est une réponse insatisfaisante. Le code d’éthique mentionne clairement que le respect est une valeur importante à la Ville. C’est inacceptable de tenir de tels propos. C’est une insulte faite à des concitoyens», lance M. Cliche, en précisant qu’il ne s’était pas senti visé par les propos du maire.

«En ce moment, les mots ont une portée très forte sur la planète. Si on est une coche au-dessus d’extrémiste, on est terroriste. Il faut mettre un frein à des paroles comme celles-là», conclut M. Cliche.