Championnat mondial junior: Un défi de taille pour Marie-Christine Boucher

CHAMPIONNAT MONDIAL JUNIOR. Il y a quelques mois déjà, Marie-Christine Boucher s’est présentée pour un poste convoité, soit celui de directeur général du Championnat mondial junior 2015 et 2017. De son propre aveu, c’était «l’occasion d’une vie» qui se présentait à elle. Et bien elle a obtenu le poste!

Marie-Christine Boucher a grandi à Trois-Rivières. En 2013, elle a travaillé au sein des communications dans l’organisation des Aigles de Trois-Rivières, formation de la Ligue de baseball Can-Am.

«J’étais sous contrat avec les Aigles lors de la création de l’équipe et comme ça me demandait beaucoup de temps, je n’avais pas vu passer la nouvelle qui disait que Montréal allait hériter du tournoi de hockey junior en 2015 et en 2017. C’est quelqu’un qui m’a conseillé de postuler. J’avais 24 heures pour envoyer ma candidature. Il s’en est suivi un processus d’entrevues et j’ai eu la bonne nouvelle quelques semaines plus tard», raconte-t-elle.

«Dans le fond, lorsqu’un nouveau défi se présente, je ne suis jamais capable de dire non. Ça m’a déchiré de quitter les Aigles, mais je suis une femme bien établie dans le hockey depuis longtemps. Mon père est dépisteur et j’ai toujours suivi de près le hockey junior. Je ne pouvais pas refuser un tel évènement d’envergure international. Mon coeur m’a fait dire oui parce que c’est l’occasion d’une vie!»

S’occuper d’un tournoi international n’engendre pas que son lot de bonheur. C’est aussi un énorme défi à relever.

«Les amateurs de hockey ont mis du temps à réaliser la date du tournoi. Le tournoi est annoncé comme étant 2015, mais il faut bien comprendre que ça signifie qu’il se termine en 2015, donc qu’il s’amorce aux Fêtes de 2014. Nous avons dû mettre en place une campagne de marketing assez rapidement afin d’amorcer la vente de billets.»

Certains matchs mettront en action le Canada, d’autres non. La ronde des médailles aura lieu à Toronto en 2015 et à Montréal en 2017. Mme Boucher assure que la vente de billets va très bien pour le moment.

«Nous composons avec un autre défi de taille, soit celui de convaincre les amateurs de hockey de se présenter aux rencontres qui n’impliquent pas le Canada. Il nous fallait réfléchir à comment susciter l’intérêt et comment faire comprendre que ces matchs-là sont exceptionnels. Il faut savoir que plusieurs joueurs du Canadien, provenant des autres pays, sont passés par ce tournoi.»

«Il faut aussi faire réaliser aux gens que le calibre de jeu est très élevé, peu importe les pays sur la patinoire. Si l’amphithéâtre est vide, comme j’ai vu en Suède, ce serait une déception pour nous. Plusieurs billets sont vendus, certains par forfait de 13 rencontres, d’autres par forfait de 4 rencontres et d’autres de façon individuelle. C’est vraiment un gros tournoi et ça fait 32 ans que Montréal n’a pas eu la chance de le recevoir.»

Retombées économiques

Un tel tournoi international signifie d’excellentes retombées économiques.

«C’est dur à prévoir avant l’évènement, mais si on se fie sur le tournoi de 2012 présenté en Alberta, on s’attend à des retombées de 85 millions pour Montréal et Toronto combinés. En plus, nous allons recevoir la ronde des médailles à Montréal en janvier 2017.»

Activités connexes

Mme Boucher a bien voulu nous livrer un avant-goût des activités qui auront lieu hors glace.

«Nous allons bientôt faire l’annonce d’activités parallèles autour du Centre Bell. Nous voulons créer une zone pour les partisans. On veut la rendre accessible aux fans qui vivent autour de l’amphithéâtre, mais aussi attirer les touristes qui sont de passage entre deux rencontres», conclut-elle.