«C’est notre plus beau cadeau de Noël à vie»

MARCHAND DE RÊVES. Parmi les 8 800 rêves inscrits, c’est celui de Charles-Alex, 7 ans, de Trois-Rivières qui a remporté le concours Marchand de rêves de TC Media. Sonia Trottier et Claude Morin ont gagné la somme de 25 000 $.

Les sous serviront à adapter la salle de bain de leur fils. Depuis sa naissance, Charles-Alex a fait plus d’une dizaine d’AVC (accident vasculaire cérébral). Il a 300 jours d’hospitalisation à son actif. Il est atteint de la maladie de moyamoya. C’est une maladie rare qui a pour effet de rétrécir les artères principales du cerveau au niveau du cou. Quand les artères se rétrécissent trop, cela crée des AVC. Il a déjà eu trois chirurgies au cerveau.

«C’est incroyable! Merci tellement! On va tout de suite commencer les travaux, a lancé la maman, très émue. C’est un projet qu’on a depuis plusieurs années. Avant de refaire la salle de bain, il nous fallait un ascenseur. L’ascenseur nous a coûté 42 000 $, alors notre projet de salle de bain était loin. Mais là, le rêve devient réalité.»

«Tout est choisi, ajoute-t-elle. Il nous manquait juste les sous pour commencer les travaux. Je vais sauver un temps précieux et je vais aussi sauver mon dos. Avec le temps, il devient plus lourd et je commence à avoir mal au dos. Seule, je ne peux pas lui donner son bain. C’est un besoin inévitable parce que Charles-Alex va toujours rester avec nous.»

Le parcours de Charles-Alex

Charles-Alex est né normalement. «La première année, on se rendait à l’hôpital environ aux deux mois pour un AVC, raconte sa mère. Chaque fois, on arrivait là en ne sachant pas comment Charles-Alex allait se réveiller. Graduellement, il a perdu ses acquis. C’est 50 % de son cerveau qui a été lésé par les AVC. Avec chaque AVC vient un handicap, un nouveau défi.»

Charles-Alex ne parle pas et il ne marche pas. Les médecins lui prédisaient un avenir où il serait alité en tout temps. Mais, il défie les pronostics. «Il arrive à se déplacer en chaise roulante, indique Sonia. De ses quatre membres, c’est son bras gauche qui est le plus fonctionnel. On le stimule beaucoup. C’est un enfant hyperactif, il ne veut pas arrêter.»

Notamment, Charles-Alex arrive maintenant à se mettre à genou. «C’est merveilleux qu’il fasse des progrès, mais à chaque progrès, il y a un défi, constate Sonia Trottier. Il faut tout le temps se réadapter à une nouvelle situation. Par exemple, il se met à genou. C’est génial. Mais il n’a pas conscience du danger, alors il saute en bas de son lit. On a donc adapté le lit en conséquence pour éviter qu’il se blesse.»

Charles-Alex est suivi au Centre de réadaptation InterVal. Il voit plusieurs spécialistes, dont un orthophoniste. Ses semaines sont chargées avec l’école et tous les rendez-vous, dont certains sont à Montréal. Sa condition exige également des soins et une surveillance parentale jour et nuit.