«C’est la folie furieuse»
L’engouement pour le jardinage est encore bien présent cette année. Les adeptes ont commencé à faire leurs achats depuis déjà plusieurs semaines. Dans les commerces de la région, on anticipe même des ruptures de stock.
«C’est la folie furieuse, confirme Luc Jutras, propriétaire de Mon Jardin Urbain. Il y a des gens qui ont commencé à acheter leurs semences en décembre, mais on remarque un fort engouement depuis le retour des Fêtes.»
«On s’attendait à une grande popularité encore cette année, ajoute ce dernier. On a essayé de se stocker le plus possible pour répondre à la demande. Chez les semenciers, il y a déjà des retards de livraison d’environ un mois. On voit déjà que les semenciers peinent à fournir à la demande.»
Comme l’un de va pas sans l’autre, le terreau est aussi très demandé. Là encore, les fabricants anticipent d’en manquer. «Les ventes de terreau seront plus grandes à l’approche du printemps, alors on essaie de se faire des réserves pendant qu’il est encore temps», mentionne M. Jutras.
Outre les semences pour le potager, les plantes vertes et les fleurs ont aussi la cote. «Ce sont de gros vendeurs, remarque Stéphane Brisson, propriétaire du Jardin du coin. Les gens magasinent leurs semences depuis le début du mois de janvier, mais il y a une forte demande pour les plantes vertes. C’est du jamais vu!»
«Étant donné que les gens restent chez eux et ne peuvent pas voyager, ils en profitent pour prendre soin de leur maison, poursuit-il. C’est un retour aux sources, ils font ce que leurs parents et leurs grands-parents faisaient.»
Tendance écolo
En plus d’être un passe-temps apprécié, Lise Gauthier de chez Gauthier fleurs et jardins constate qu’il y a une préoccupation environnementale chez ses clients.
«L’engouement est fort et dépasse les frontières de la ville. Les gens y ont goûté l’an dernier et sont de retour cette année avec la même passion, indique-t-elle. Beaucoup ont adopté cette tendance qu’on voyait poindre depuis quelques années. Avec la pandémie, ça s’est exacerbé.»
«Je vois que les gens s’approprient davantage les valeurs environnementales entourant le jardinage, renchérit-elle. Ce n’est pas seulement une question de s’amuser à faire pousser quelque chose. C’est fait avec une conscience écologique. Ils ont plus de temps à consacrer à leur jardin, plus de temps pour prendre soin de la planète, dans une période où elle en a bien besoin.»
Jardiner en ville
Depuis quelques années, la Ville de Trois-Rivières met à la disposition des citoyens des espaces aménagés pour le jardinage. Ceux-ci sont destinés aux personnes n’ayant pas accès à un terrain cultivable. L’entretien des lieux est assuré et du matériel est fourni. Les jardins communautaires sont présents dans plusieurs secteurs de la ville.
Pour plus d’informations : https://www.v3r.net/services-au-citoyen/vie-communautaire/jardins-communautaires#