C’est la fin du Centre de prévention de criminalité

DISSOLUTION. Après 32 ans de loyaux services à patrouiller et à animer les parcs de la ville, les intervenants du Centre de prévention de la criminalité de Trois-Rivières raccrocheront leur uniforme à compter du 14 décembre.

Victime d’un contexte budgétaire difficile, l’organisme était le dernier de sa lignée au Québec.

Un à un, les projets ont été laissés à l’abandon au fond des cartons, faute de financement.

Depuis 2003, l’organisme trifluvien n’était plus financé à la mission. Il y avait bien les tables de concertation qui donnait un certain montant, mais leurs fonds se sont depuis retrouvés bloqués. Les forums ont quant à eux été abolis.

«Seule la Ville de Trois-Rivières a continué à renouveler son contrat avec nous, mais nous n’étions plus capables de mener à bien nos idées comme on l’aurait voulu», se désole Jonathan Maheux dont les jours dans le siège du président du conseil d’administration sont comptés.

Un projet porteur

S’ils ont réussi à survivre depuis 2003, c’est grâce à leur plus grande réussite: le programme Action Parc. Les éducateurs ont mené pas moins de 13 000 interventions durant la dernière saison estivale afin de prévenir la criminalité et assurer la tranquillité des parcs trifluviens.

Leur présence sur le terrain a été une nécessité pour Trois-Rivières, soutient M. Maheux. C’est pourquoi la Ville a mandaté ÉCOF- CDEC pour assurer la pérennité de l‘initiative.

«Savoir qu’Action Parc ne va pas mourir, cela nous met un petit baume au cœur, avoue le président du CA. Depuis quelques années, nous étions à bout de souffle. On essayait de garder la tête hors de l’eau, mais en vain. Je pense qu’un organisme en meilleure santé va pouvoir mener à bien cette mission».

La directrice générale d’ÉCOF-CDEC, Geneviève Boivin, affirme ne pas avoir hésité lorsqu’elle a été approchée par la Ville de Trois-Rivières.

«Il s’agit d’un projet qui vient rejoindre directement l’un de nos secteurs d’activités, soit l’intervention urbaine. Nous allons légèrement adapter le programme à nos couleurs, mais toujours dans le but d’améliorer les conditions de vie de la collectivité», indique cette dernière.

Un vote ouvert au public aura lieu le 14 décembre à 19h lors d’une assemblée générale spéciale de dissolution afin de rendre officiel le démantèlement de l’organisme.

Le saviez-vous?

Le Centre de prévention de la criminalité de Trois-Rivières a été fondé par des représentants des services policiers, en 1983. Ces derniers multipliaient les actions afin de prévenir la criminalité dans la communauté, notamment au niveau de l’intimidation, du vandalisme et de la violence.