Cérémonies webdiffusées, cercueils en laine et urnes en forme d’orignal

DOSSIER. De nouvelles tendances émergent à travers les traditionnels rites funéraires.

L’une des grandes tendances qui se développent, selon Caroline Richard, est l’offre de cérémonies en direct.

«Les gens sont connectés et sont de plus en plus près de leurs éléments technologiques comme les tablettes et les cellulaires. Ils voyagent aussi plus qu’autrefois. Donc où que l’on soit, c’est important d’être capable de se connecter avec les proches quand on vit un deuil. Là, ça peut être en vidéo, en direct et être interactif», précise-t-elle.

Des cercueils…en laine!

La tendance écolo fait aussi lentement son apparition dans le monde funéraire, quoique l’augmentation de la demande soit moins rapide que prévu.

Plusieurs pays sont beaucoup plus avancés que le Québec à ce sujet. Ailleurs, on retrouve des cimetières écologiques où les dépouilles sont enveloppées dans des draps de lin, sans cercueil.

Aux États-Unis, on retrouve même des cercueils en laine!

«Au Québec, on n’est pas aussi avancé. Par contre, du côté des cercueils, des efforts sont faits. Par exemple, on peut vernir le cercueil avec de la terre, des compagnies utilisent du bois provenant du Québec, n’ajoutent pas de pièces de métal, etc. On se rend compte que les gens sont encore traditionnels dans l’industrie funéraire», notait, lors d’une précédente entrevue, Valérie Garneau, présidente de la Corporation des thanatologues du Québec.

Des urnes personnalisées

La personnalisation des rites funéraires se transpose également du côté des urnes. Il est possible de trouver des urnes de formes diverses, comme en forme de canard et d’orignal, tout comme des urnes en bronze.

«Il y a aussi des urnes écologiques. L’entièreté de la boîte et le sac à l’intérieur se désagrègent assez rapidement. Il y a d’autres urnes thématiques, comme celles en sable des Îles-de-la-Madeleine. Il existe plusieurs collections d’urnes alors on réfère les gens au catalogue. Par exemple, ceux-ci où on y voit un golfeur et une golfeuse. Il existe le hockeyeur et la hockeyeuse, le motoneigiste ou le cycliste. On en a même en forme de sac de golf», énumère Caroline Richard.

«Il y a aussi des bijoux reliquaires. Les gens peuvent y introduire une partie des cendres et conserver un souvenir du défunt en tout temps sur eux. Ça existe depuis un bout de temps, mais c’est de plus en plus populaire», conclut-elle.

(En collaboration avec Jonathan Cossette)