Centre-ville: CLEIO pourra installer son enseigne en hauteur

L’entreprise CLEIO, anciennement NOVO, pourra aller de l’avant avec l’installation d’un affichage en hauteur sur l’immeuble de la rue des Forges.

L’enseigne au nouveau nom de l’entreprise sera installée au niveau du dernier étage du bâtiment, soit à environ 11 mètres du niveau moyen du sol. C’est surtout cet élément qui a suscité des discussions parmi les élus municipaux.

« Dans la réglementation, on veut que l’affichage se fasse à l’échelle du piéton au centre-ville afin qu’on sente une interaction entre la personne qui se promène et son environnement immédiat, indique Dominic Thibeault, directeur de l’Aménagement et du Développement durable à la Ville de Trois-Rivières. Par exemple, dans le cas de Radio-Canada, l’affichage n’est pas à l’échelle du piéton, mais plutôt pour l’automobiliste sur l’autoroute. L’affichage au centre-ville s’échappe une affiche à la fois. L’entreprise NOVO avait déjà obtenu une dérogation mineure à l’époque, mais la réglementation a changé depuis. Un restaurant sur la rue des Forges ne s’afficherait jamais en hauteur parce que son client est au niveau du sol. On veut donner une ambiance à cette échelle. »

Le propriétaire ce CLEIO s’était présenté à une précédente séance publique du conseil municipal où la demande de dérogation figurait à l’ordre du jour afin de présenter ses arguments aux élus municipaux, puisque le Comité consultatif en urbanisme (CCU) avait recommandé négativement le projet. Après les discussions, la résolution avait alors été retirée afin que le propriétaire puisse retravailler sa demande, ce qui a été fait.

La demande de dérogation a été retravaillée depuis, mais le CCU a de nouveau émis une recommandation négative. C’est toutefois le conseil municipal qui a le dernier mot et les élus ont choisi de donner majoritairement leur aval à la dérogation demandée.

« Je ne pense pas que c’est un énorme problème », commente Richard W. Dober, conseiller du district Marie-de-l’Incarnation. « Pour moi, c’est logique de l’autoriser puisque c’est là où se trouve déjà l’affiche actuelle. La nouvelle enseigne sera à la même place. Par contre, si c’était une nouvelle entreprise, j’irais dans le sens de la réglementation en vigueur », nuance Jonathan Bradley, conseiller du district de Richelieu.

Les conseillers Pierre-Luc Fortin et Luc Tremblay, qui ont voté contre la dérogation,  auraient cependant préféré que le conseil s’en tienne à la réglementation en vigueur. « Ça fait deux recommandations défavorables pour plein de bonnes raisons. Depuis l’ancienne dérogation, on a changé de réglementation pour les enseignes. On a refusé des demandes semblables déjà. Je tiens à ce qu’on reste cohérent dans nos façons de penser », affirme Luc Tremblay, conseiller du district de Châteaudun.

Pour le conseiller du district des Estacades, cela aurait été une opportunité intéressante de corriger une décision du passé. « Chaque fois qu’on en autorise un, on donne un avantage de publicité. On se donne des valeurs avec la réglementation et je pense que le CCU a bien fait son travail », note-t-il.