Centre Plasmavie: 6700 prélèvements de plasma en un an

DON DE PLASMA. Le Centre de prélèvement de plasma Plasmavie célèbre cette semaine sa première année d’activité. Plus de 6700 prélèvements y ont été effectués depuis l’ouverture.

Et pour 2015, Héma-Québec souhaite doubler le nombre de prélèvements pour atteindre les 13 500 prélèvements sur une base annuelle.

«C’est très bien parti. Si nous parvenons à atteindre notre rythme de croisière, ce n’est pas un objectif si ambitieux. Il y a un an, nous avions six lits de prélèvement dans le centre. Deux lits de prélèvement supplémentaires ont été ajoutés et il a fallu embaucher du personnel supplémentaire vu la réponse de la population. Le recrutement s’est bien déroulé. Durant l’été, il est arrivé qu’on n’ait pas été en mesure d’accueillir l’ensemble des donneurs qui se sont présentés parce qu’on manquait de personnel. Nous avons réglé le problème», explique Laurent-Paul Ménard, porte-parole d’Héma-Québec.

Héma-Québec espère également arriver à fidéliser 1700 donneurs qui feront en moyenne huit dons par année. Ce qu’il faut savoir, c’est que le plasma qui se retrouve dans le sang se régénère rapidement, de sorte qu’il est possible de faire un don par semaine ou presque, tandis qu’un donneur peut faire environ six dons de sang par année pour les dons de sang normaux.

En 2014, 30% des donneurs de plasma ont fait huit dons de sang ou plus au Centre Plasmavie. «On cherche à attirer 700 nouveaux donneurs au cours de la prochaine année», précise M. Ménard.

Le Centre de prélèvement Plasmavie est encore le seul centre de prélèvement de plasma au Québec, mais Héma-Québec a annoncé l’implantation de trois autres centres du genre au Québec d’ici quelques mois, soit à Saguenay, à Sherbrooke et à Gatineau, signe que le test a été concluant à Trois-Rivières.

PLASMAVIE a été créé pour permettre à Héma-Québec d’augmenter son taux de suffisance en plasma et, par conséquent, diminuer son approvisionnement à l’étranger pour ce produit. On y prélève exclusivement du plasma, grâce à la technique par aphérèse qui consiste à prélever uniquement les composants sanguins désirés.

Les autres collectes délaissées

En contrepartie, Héma-Québec a constaté que ses autres collectes de sang normales ont souffert de l’arrivée du Centre Plasmavie.

«On a remarqué qu’un transfert s’est produit avec les donneurs les plus engagés qui sont devenus des donneurs de plasma. Cela a entraîné une sous-performance de collectes qui fonctionnaient bien et pour lesquelles on aurait dû atteindre 90% de l’objectif fixé en termes de donneurs», note le porte-parole d’Héma-Québec.

«Il n’y avait pas de raison pour que ces collectes ne fonctionnement pas cette année. L’arrivée de Plasmavie est la seule explication que nous voyons pour expliquer ce phénomène. On lance donc un appel aux gens qui ont déjà songé à faire un don de sang à le faire. Nous serons à Trois-Rivières et Shawinigan à quatre reprises en décembre pour des collectes de sang. On espère que des donneurs potentiels deviennent des donneurs avérés», ajoute-t-il.

Un phénomène semblable s’est produit à Brossard et Laval lorsqu’un centre de prélèvement de sang a été mis en opération, ce qui avait nécessité un ajustement.

18-25 ans

Laurent-Paul Ménard souligne que ce sont les gens âgés entre 25 et 45 ans qui sont les plus difficiles à rejoindre lors des collectes de sang.

«On a une bonne réponse des jeunes donneurs de 18-25 ans, car on a mis en place une stratégie pour les approcher dans les institutions d’enseignement post-secondaire. On va cers eux et ça fonctionne. Le défi, ce sont les 25-45 ans. C’est une autre phase de vie, plus occupée. On aimerait que les gens de 25-45 ans fassent un don par année. Ça nous donnerait le coup de pouce nécessaire», affirme M. Ménard.

Le Centre Plasmavie est situé sur le boul. Gene-H. Kruger.