Centre de services communautaires Sainte-Madeleine : les organismes commencent à s’installer
Les travaux d’aménagement du Centre de services communautaires Sainte-Madeleine vont bon train. Un an après l’annonce du projet, sept organismes ont déjà confirmé leur présence. Quelques-uns sont même déjà installés. Les autres le seront bientôt, il ne reste que quelques travaux à compléter.
Rappelons que le Centre est un projet de la Fédération régionale des OSBL d’habitation de la Mauricie – Centre-du-Québec (FROHMCQ), qui a acquis l’immeuble abritant la Caisse Desjardins de l’Est de Trois-Rivières sur le boulevard Sainte-Madeleine.
« On a pris un peu de retard dans les travaux en raison de la pandémie et du manque de main-d’œuvre, mais somme toute, ça avance bien, confirme le président de la FROHMCQ, Richard Maziade. Les gens de la Maison des Grands-Parents sont arrivés il y a un mois. Les gens de l’organisme Canos sont aussi installés, tout comme ceux de la CDC et Infologis. »
« Notre but a toujours été de regrouper les organismes pour offrir de bons services dans le Bas-du-Cap, pour revitaliser le Bas-du-Cap, soutient M. Maziade. Il va aussi y avoir le Centre de formation communautaire, qui est en train de s’installer au deuxième étage. Et dès que la plateforme élévatrice sera fonctionnelle, les gens de la Sclérose en plaques pourront intégrer leurs locaux. »
Pour la plupart de ces locataires, le projet du Centre de services communautaires Sainte-Madeleine tombe à pic puisqu’ils étaient contraints de se trouver un nouvel endroit, pour des raisons diverses.
Deux immeubles de six logements
Parallèlement aux travaux du Centre de services communautaires Sainte-Madeleine, M. Maziade confirme que deux immeubles de six logements seront érigés au cours des prochains mois sur le terrain situé à côté du Centre, de l’autre côté de la rue Madone.
« On va construire ces logements pour des familles de nouveaux arrivants, indique-t-il. Il y aura une mixité de familles. Avec ce qui est arrivé dernièrement, on peut même accueillir des familles ukrainiennes. Ce seront tous des logements de 5 pièces et demie. »
Selon ce dernier, ce projet évalué à près de 3 M$ contribuera à revitaliser le Bas-du-Cap. « La revitalisation, ça passe par les enfants, croit-il. C’est pour ça qu’on vise les familles. C’est aussi un emplacement stratégique. Tout près, il y a la Maison des familles du Rivage, le parc du Moulin, l’école et notre nouveau centre de services communautaires. »
« C’est bien beau d’accueillir des gens, mais je pense que le travail commence lorsqu’ils sont aménagés, renchérit M. Maziade. Il faut les aider à s’intégrer. Ça veut dire les aider à se trouver un emploi, à intégrer les enfants à l’école, etc. On veut les accompagner là-dedans. »
Si tout se passe bien, les familles pourront s’installer à l’été 2023. Le Service d’accueil des nouveaux arrivants (SANA) de Trois-Rivières offrira son aide et son expertise pour sélectionner les familles qui y logeront.
Quant à la construction des bâtiments, elle sera confiée à l’entrepreneur Groupe Demontigny. Rappelons que la Ville de Trois-Rivières est également partenaire du projet et que la ministre Sonia LeBel a annoncé récemment l’octroi d’une somme de 2,7 M$ pour la construction des immeubles.
Donner au suivant
Ce projet, M. Maziade ne l’a pas longuement mûri. C’est un concours de circonstances qui a fait en sorte qu’il a eu envie de bâtir un projet dans le secteur où il a grandi. « Notre fédération se cherchait des locaux et parallèlement à ça, le gouvernement fédéral a eu un programme rapide de création de logements, raconte-t-il. On a eu l’opportunité d’acheter la bâtisse où la Caisse est située et de là, le projet s’est construit. »
« J’avais à cœur de faire un projet pour les nouveaux arrivants, ajoute-t-il. Pourquoi? Eh bien parce que Maziade, c’est de descendance arabe. Mon grand-père est arrivé ici il y a 100 ans. Il s’est installé à Chicoutimi et s’est intégré dans la communauté. C’est donc pour moi une façon de donner au suivant. »
L’homme qui est également directeur de la résidence Le Jardin avait aussi ce désir de contribuer à la revitalisation du Bas-du-Cap. « Je voulais faire ce projet dans le Bas-du-Cap parce que je viens d’ici et on a besoin de revitalisation ici. J’ai été élevé sur la rue Brunelle et je trouve ça dommage de voir que le secteur a manqué d’amour. Maintenant, ça se revitalise et on veut faire partie de ça », conclut-il.