Cannabis: une distribution encadrée par l’État demandée par deux organismes

CANNABIS. L’Association pour la santé publique du Québec (ASPQ) et le Regroupement provincial des comités des usages (RPCU) estiment que la distribution du cannabis devrait être rigoureusement contrôlée par le gouvernement.

Dans son mémoire, le RPCU demande notamment de ne pas valoriser l’usage du cannabis, de protéger les personnes vulnérables, de fixer l’âge de consommation du cannabis à 18 ans et d’utiliser les revenus tirés de la vente du cannabis pour favoriser une meilleure santé de la population.

«Nous déplorons l’attitude du gouvernement fédéral qui agit encore une fois de façon unilatérale sur un enjeu de santé, sans considération pour les besoins des usagers du Québec. Les comités que nous représentons, dont ceux en centres jeunesse, en dépendance et en santé mentale, font face quotidiennement aux difficultés reliées à la consommation de cannabis. Pour le RPCU, la consommation récréative de cannabis est un enjeu sérieux et le gouvernement du Québec doit avoir la latitude nécessaire pour en limiter les impacts négatifs sur la population?», commente Pierre Blain, directeur général du RPCU, par voie de communiqué.

L’ASPQ affirme également que la distribution devrait être prise en charge par l’État afin de s’assurer que la santé et la sécurité publique demeurent prioritaires.

«L’important, c’est de s’assurer de réduire les méfaits pouvant y être associés et c’est à l’État d’assumer cette responsabilité», affirme Émilie Dansereau-Trahan, chargée du dossier cannabis à l’Association pour la santé publique du Québec.

L’ASPQ a profité de la tenue de la consultation publique régionale sur l’encadrement du cannabis récréatif dans la région, cet après-midi, pour dévoiler les résultats d’un sondage concernant la norme sociale liée au cannabis récréatif.

D’après ce sondage, 45% des répondants de la Mauricie et du Centre-du-Québec estiment que le cannabis devrait être vendu dans des succursales gérées par le gouvernement. Par ailleurs, deux personnes sur trois se disent un peu ou pas du tout inquiets par rapport à la légalisation du cannabis.

Ce sondage révèle aussi que les répondants ont moins consommé de cannabis que la moyenne québécoise au cours de la dernière année.

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Le sondage en bref

85%

Le gouvernement devrait réinvestir les taxes issues de la vente de cannabis en prévention et en recherche

98%

Le gouvernement devrait interdire la vente de cannabis aux mineurs

97%

Le gouvernement devrait contrôler la qualité du cannabis

54%

Défavorable à ce qu’un point de vente soit situé près de chez soi

85%

Défavorable à ce qu’un point de vente s’installe à 500 mètres ou moins d’un lieu d’enseignement

74%

La vente de produits dérivés du cannabis devrait être interdite