Cancer pédiatrique: quand le sentiment de culpabilité s’en mêle…

CANCER. Pour les enfants survivants et leurs parents, la fin du traitement engendre une nouvelle gamme d’émotions.

La Société canadienne du cancer indique que plusieurs éprouvent souvent «un mélange d’émotions qui varient de la joie à la peur».

Certains survivants éprouveront la «culpabilité des survivants» quand ils réaliseront qu’ils ont survécu au cancer et qu’ils se rétablissent alors que parmi leurs amis atteints, il y en a qui n’ont pas cette chance.

«À l’hôpital, les enfants et les parents rencontrent toujours les mêmes personnes, le même groupe de gens. C’est la même gang pendant les années de traitement. Au fil du processus, l’enfant survivant a probablement perdu des amis. Plusieurs survivants peuvent avoir un sentiment de culpabilité. Par exemple, si un adolescent atteint traverse une période difficile et qui ne souhaite plus trop s’accrocher à la vie voit un ami également atteint du cancer mourir, il peut se sentir coupable», indique Carol Beaudry, coordonnatrice chez Leucan Mauricie/Centre-du-Québec.

Des études ont démontré que la plupart des survivants au cancer infantile et leur famille font face adéquatement aux troubles émotionnels associés à la survie. Les enfants qui ont survécu au cancer grandissent et fonctionnent bien en général dans la vie de tous les jours et dans la société.

Leur perspective peut être différente de celle des personnes qui n’ont pas vécu cette expérience. Les parents des survivants se réintègrent dans la société, en ayant souvent un regard différent sur la vie et en appréciant davantage le monde qui les entoure.

La croissance personnelle de ces enfants et de leurs parents se fait de manière positive, et ils savent davantage ce qui est réellement important pour eux et ils sont plus en mesure d’établir leurs priorités. Cependant, ce n’est pas facile chaque jour.

Les effets tardifs du traitement peuvent être constants, souvent un rappel douloureux de ce que l’enfant et sa famille ont traversé.

L’apparition de nouveaux problèmes de santé peut être décourageant ou apeurant.

L’anniversaire d’une journée importante, comme lorsqu’on a reçu le diagnostic, que la chirurgie a eu lieu ou bien que le traitement a débuté, peut apporter de la joie, de la tristesse, un soulagement, des souvenirs douloureux ainsi que des symptômes physiques comme la nausée ou bien un mélange d’émotions.

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Suivez Marie-Eve Alarie sur Twitter: @meve_alarie