Un camp de répit pour les proches aidants
COMMUNAUTÉ. L’équipe de Plein Air Ville-Joie élabore présentement un projet de camp de répit destiné aux proches aidants et aux aidés.
Par le passé, Plein Air Ville-Joie a organisé un camp de répit de fin de semaine pour des jeunes provenant de milieux défavorisés et ayant des problématiques comportementales. Cette initiative avait eu de belles retombées pour le milieu.
L’idée d’un camp de répit pour les proches aidants est ensuite apparue.
«L’idée, c’est de mettre en place un camp où on veut surtout donner du répit à l’aidant. Dans notre réflexion, on a réalisé que l’aidant et l’aidé peuvent être difficiles à séparer, en ce sens où ce sont généralement deux personnes de la même famille. Ce qu’on va faire, c’est amener le duo ensemble sur le site, mais ils feront les activités séparément», explique Philippe Roy, directeur général de Plein Air Ville-Joie.
La programmation prévue pour les proches aidants serait plus sobre afin de leur donner l’occasion de se reposer et de les amener à passer des journées où ils n’ont pas constamment à penser à la personne aidée.
L’équipe de Plein Air Ville-Joie et ses partenaires prendraient quant à eux en charge l’aidé qui ferait aussi des activités de son côté.
«Pour l’un comme pour l’autre, ça permet aussi de simplement sortir de la maison et de se changer les idées. Les environnements naturels comme ceux que l’on retrouve ici sont parfaits pour décrocher du quotidien et s’offrir une pause», souligne M. Roy.
Évidemment, des gens seront là pour s’occuper de préparer les repas et encadrer les participants. Des animateurs spécialisés prendront en charge les aidés durant le séjour au camp.
Plusieurs partenaires se sont joints à ce projet, dont l’APPUI Mauricie, un organisme régional qui soutient les proches-aidants et qui subventionne le projet, ainsi que les gens de l’organisme Ménagez-vous qui font du service à domicile.
«Au niveau des clientèles, on devra faire un tri, surtout pour la première édition. Par exemple, on ne voudrait pas s’aventurer avec une clientèle avancée dans la maladie d’Alzheimer, surtout pour le premier camp. Ce n’est pas l’idéal. Généralement, ils sont en institution, où on peut barrer les portes. Ici, on ne pourra pas barrer la porte. Il y a une plage, un chemin qui mène à la porte, des sentiers d’hébertisme… C’est pourquoi on devra limiter la clientèle», indique Philippe Roy.
Le site de Plein Air Ville-Joie étant accessibles aux personnes à mobilité réduite, il n’y aurait pas de problème à accueillir des aidés ayant des limitations fonctionnelles.
Deux camps par année
L’objectif est ultimement d’organisé ce camp à deux reprises dans l’année, soit au mois d’octobre et au printemps. Comme il s’agit toujours d’un projet-pilote, M. Roy souhaite avant tout bien peaufiner le concept pour en faire un succès.
«On aimerait avoir le soutien du CIUSSS. Ils ont des critères très précis qu’on doit rencontrer. Il y a déjà eu un projet du genre qui s’est fait ailleurs au Québec et le résultat avait été moyen pour toutes sortes de raisons. On veut s’assurer que ça n’arrive pas chez nous. Je pense qu’on a les bons moyens de le faire et qu’on doit faire participer le CIUSSS au projet dès le début», précise-t-il.
«On va commencer par en faire un beau succès pour arriver à tenir deux camps du genre par année. Après la première édition, on s’assoira avec les partenaires pour faire un post mortem et aller chercher un peu plus de financement», soutient-il.
D’ici là, plusieurs rencontres entre les partenaires sont prévues à l’horaire pour organiser le tout dans les moindres détails. «On est plusieurs organisations à œuvrer auprès de ces clientèles. On veut s’en nourrir, voir leur point de vue, leurs idées. Je crois qu’on a de bonnes idées. Ça avance, mais on a encore des choses à fignoler. Je crois que cette offre de service répond à un besoin», conclut M. Roy.
Les proches aidants intéressés à s’inscrire à ce camp de répit ou à obtenir de plus amples informations à ce sujet peuvent contacter l’équipe de Ménagez-vous au 819 379-5333.