Brigadier: C’est pire quand il pleut!

SÉCURITÉ.En général, les automobilistes sont courtois envers les brigadiers, mais ce n’est pas le cas de tout le monde.

«Les brigadiers sont assez visibles pour que les automobilistes les voient facilement. Parfois, on reçoit des plaintes de la part de nos brigadiers qui ont relevé le numéro de plaque d’un automobiliste fautif. Il faut savoir que dès que les brigadiers lèvent leur signal d’arrêt, si un automobiliste passe malgré tout, c’est la même infraction qu’un arrêt obligatoire. On peut donner cette contravention avec l’amende et les points d’inaptitude qui viennent avec», précise Michel Letarte.

Il note également que les brigadiers font face à des mécontentements de la part d’automobilistes pressés.

Yvette, brigadière devant l’école Notre-Dame-du-Rosaire depuis 10 ans, remarque que lorsque le temps est maussade, qu’il pleut ou qu’il neige, plus d’automobilistes qu’à l’habitude ne ralentissent pas.

«Ils attendent vraiment jusqu’à ce que je lève le signal d’arrêt pour freiner. On en voit à l’occasion freiner vraiment à la dernière minute et d’autres qui n’arrêtent tout simplement pas», confie-t-elle.

«Je me souviens d’une fois où une automobiliste avançait très lentement. J’avais levé mon signal d’arrêt, mais elle continuait d’avancer, toujours aussi lentement, en me faisant un signe qui voulait dire: «Attendez un tout petit peu, ça ne sera pas long». D’autres fois, ce sont des automobilistes qui arrêtent, puis avancent, avancent, avancent pour me faire savoir que je devrais faire ça plus rapidement, mais tu ne peux pas faire traverser des enfants plus vite», raconte Yvette.

Elle précise cependant que la très grande majorité des automobilistes sont courtois.

Brigadier junior

La Sécurité publique de Trois-Rivières et la direction de l’école Notre-Dame-du-Rosaire travaillent conjointement à mettre sur pied un projet de brigadier scolaire à l’école de la rue Notre-Dame Ouest.

«C’est un projet qui a déjà existé dans le secteur Trois-Rivières Ouest avant la fusion municipale. Les documents sont disponibles sur le site du CAA. Le brigadier junior ne pourra pas faire traverser d’élèves, mais il pourra faire attendre les élèves sur un coin de rue avant que la brigadière vienne les faire traverser. Il va nous aider à assurer un meilleur contrôle», explique le porte-parole de la Sécurité publique de Trois-Rivières.

«Ce sera d’autant plus utile qu’on a remarqué, lors d’accidents par le passé, que certains enfants ont de la misère à juger la distance de la voiture. Quand on demandait à un jeune pourquoi il avait traversé, il répondait qu’il croyait avoir le temps, que la voiture était loin», ajoute-t-il.