Bonification de 7M$ annuellement pour les festivals québécois

FINANCEMENT. La ministre du Tourisme et ministre responsable de la région de la Mauricie, Julie Boulet, annonçait aujourd’hui la bonification financière du programme de soutien aux festivals et événements du Québec de 7 millions de dollars annuellement.

Cette bonification représente une augmentation de 46% de l’enveloppe financière, un total d’environ 110 millions de dollars qui seront dédiés aux festivals et événements pour les cinq prochaines années.

«En investissant dans le secteur événementiel, notre gouvernement investit dans l’économie de l’Ensemble des régions du Québec. J’ai la conviction que le programme revisité répondra davantage aux réalités et aux promoteurs des festivals et événements, notamment grâce aux critères d’admissibilité qui ont été revus pour soutenir de façon plus marquée la performance touristique, ainsi qu’à la majoration des aides financières pour encourager les initiatives hors saison et à l’extérieur des grands centres», déclare la ministre.

Le nouveau programme sera simplifié. Il comporte dorénavant trois volets.

Le premier volet englobe les grands événements avec un budget d’exploitation de 6 millions de dollars et plus, ainsi qu’avec des normes d’achalandage.

Le second volet est divisé en deux. Il concerne les événements ayant un budget d’exploitation de 90 000$ à 500 000$, ou de 500 000$ et plus.

Le troisième et dernier volet est le financement accordé à des cas spécifiques, par exemple les projets innovateurs ou les événements ponctuels. «Ce troisième volet nous donne une certaine flexibilité pour soutenir des événements à des moments particuliers de leur existence, notamment pour les propulser vers l’avant», mentionne Mme Boulet.

La ministre Boulet estime qu’une cinquantaine de nouveaux événements pourront ainsi bénéficier d’aide financière. «Plein de nouveaux événements n’avaient pas accès au programme. Les plus petits, même s’ils ne sont pas nécessairement des moteurs économiques, animent leur communauté, sont structurants et sont des vitrines extraordinaires pour les produits touristiques ou les produits régionaux», ajoute Julie Boulet.

Nouveauté avec la révision du programme, certains bénéficieront d’une bonification selon certains critères. Les événements hors saison, c’est-à-dire qui se déroulent entre octobre et mai, recevront 15% d’augmentation de leur montant initialement accordé. Le ministère souhaite ainsi étendre la saison touristique au lieu de la concentrer en saison estivale.

De plus, les événements périphériques, c’est-à-dire qui se déroulent hors de Montréal ou de Québec, se verront attribuer une bonification de 10% de leur montant accordé, alors que ceux qui se tiennent en région éloignée sera de 20%. On parle notamment du Nord-du-Québec, de l’Abitibi, des Îles-de-la-Madeleine et de la Gaspésie.

À noter que ces bonifications sont cumulatives.

La ministre Julie Boulet soulignait aussi que, dans un but de stabilité et de prévisibilité, des ententes triennales seront signées avec tous les grands événements ainsi qu’avec 50% des petits et moyens événements. «Plus précisément, tous les événements qui seront au-dessus de l’indice de performance se verront signer une entente triennale», précise la ministre du Tourisme.

Ce nouvel indice de performance servira de point de comparaison entre les divers événements et festivals, avec comme objectif de leur permettre de se développer et de se dépasser. L’aide financière sera conjuguée avec l’indice de performance.

Les critères pour établir l’indice de performance, pour les moyens événements, sont le pourcentage d’excursionniste, le pourcentage de touristes, l’achalandage total, les revenus autonomes par rapport aux revenus totaux, les dépenses et les montants investis dans la programmation. Pour les grands, on parle plutôt de l’impact économique des événements, l’achalandage et le centrage, ce qu’on appelle l’indice d’attractivité.

Finalement, alors que les grands événements avaient un budget plafonné à 1 million de dollars, ceux-ci verront leur enveloppe bonifiée grâce à un incitatif de croissance. Plus la croissance de l’achalandage sera significative, plus le soutien financier sera important et cela s’additionnera au million déjà obtenu. Les grands événements peuvent bénéficier de l’incitatif à la croissance dès qu’il y aura une croissance d’achalandage de 1%.

Tous les montants seront désormais indexés, soit annuellement ou aux trois ans, dépendamment de l’entente signée.

L’ancien programme au ministère du Tourisme datait du début des années 2000 et, selon la ministre, soulevait beaucoup d’insatisfactions. Les plus petits et les moyens criaient l’injustice, car 60% de l’enveloppe était obtenue par les grands qui représentaient une quinzaine d’événements. Les plus grands affirmaient quant à eux ne pas avoir de soutien à la croissance.
«Sans compter que dans le 45% des 120 événements qu’on soutenait financièrement, presque un sur deux était sous-financé par rapport aux critères du programme», conclut la ministre Boulet.