La Bisonnière passe aux mains de la relève

SAINT-PROSPER. Deux ans après la mise en vente de la ferme La Bisonnière de Saint-Prosper sur le site de petites annonces LesPAC, les fondateurs de l’entreprise agrotouristique ont passé le flambeau à la relève, jeudi matin, avant de prendre une retraite bien méritée.

 

Après 27 ans d’opérations, Sylvie St-Arneault et Daniel Gagnon souhaitaient se retirer des affaires, mais pas avant de s’être assuré que leur œuvre allait perdurer dans le temps. Faute de relève, le couple a décidé de tendre la perche afin de voir si d’autres personnes seraient intéressées à poursuivre l’aventure.

Au même moment, un jeune couple de Saint-Hyacinthe, parents de quatre enfants, entamait des démarches afin de posséder leur propre entreprise agricole. La Bisonnière s’est rapidement imposée dans l’esprit de Lucie Fournier et Kevin Ten Have. Après dix ans dans la production laitière, ce dernier se dit prêt à relever un nouveau défi.

En septembre dernier, toute la petite famille s’est rendue à Saint-Prosper pour rencontrer les fondateurs. Ce fut le coup de foudre immédiat.

« Nous avons eu la chance qu’ils nous trouvent. Pour nous, ce fut un coup de cœur dès la première rencontre. On a senti que Kevin et Lucie avaient exactement le profil qu’on recherchait. Ça prenait des gens dynamiques, efficaces et surtout passionnés », a souligné l’ancienne copropriétaire, Sylvie St-Arneault, qui a assuré la transition.

C’est à la suite d’un reportage diffusé à La semaine Verte que Sylvie et Daniel ont pris la décision, il y a près de 30 ans, de tout quitter pour se lancer dans l’élevage de bisons. Le couple est parti de rien et lègue aujourd’hui une entreprise prospère avec une clientèle déjà bien établie.

La Bisonnière a accueilli l’an dernier seulement plus de 15 000 visiteurs, dont de nombreux Européens. La salle de réception de même que le relais de motoneiges assurent également des revenus récurrents.

En plus de l’élevage du troupeau de quelque 160 bêtes, les nouveaux propriétaires vont continuer d’assurer la transformation de la viande et de la servir en repas aux visiteurs. Ils comptent également exploiter davantage le volet local de l’entreprise.

« On veut continuer à faire grandir l’entreprise notamment en la faisant découvrir aux Québécois », a indiqué Lucie Fournier.