Bioéconomie: un potentiel de développement significatif en Mauricie
Trois-Rivières a obtenu la certification A, équivalente à la mention faible risque, pour sa zone d’opportunité de développement bioéconomique (BDO) et sa chaîne d’approvisionnement en biomasse forestière.
Concrètement, la Zone BDO de Trois-Rivières a une disponibilité technique d’environ 475 000 tonnes métriques anhydres de biomasse forestière pour le secteur de la bioénergie sur une distance de 150 kilomètres.
Cela offre un potentiel de développement significatif, d’autant plus que l’industrie forestière exploite seulement 68% des volumes de bois autorisés par les permis délivrés aux usines de transformation primaire du bois.
« La zone de Trois-Rivières est un territoire intéressant, souligne Meaghan Seagrave, directrice exécutive de Bioindustrial Innovation Canada. La région représente un ensemble puissant de ressources, comprenant une main-d’œuvre hautement qualifiée, une variété d’actifs industriels et de nombreux centres de recherche et d’innovation. Ce microcosme englobe tous les éléments nécessaires pour soutenir la croissance de solutions technologiques durables ayant un impact positif sur le changement climatique mondial. Avec cette note A, Trois-Rivières se retrouve parfaitement positionnée. »
La Zone BDO de Trois-Rivières est la deuxième au Québec à obtenir une note dans le cadre de l’Initiative BDO Zone dans la province de Québec. Le maire de Trois-Rivières, Jean Lamarche, y voit de belles opportunités pour que la ville devienne un acteur principal dans la décarbonation dans le cadre de la Vallée de la transition énergétique. « On a des rockstars dans le domaine de la bioéconomie à Trois-Rivières, note-t-il. On pourra utiliser cette notation de l’initiative BDO Zone pour attirer davantage d’entreprises, accélérant ainsi la transition vers des produits biosourcés. »
Depuis le dévoilement de la note, des entreprises ont contacté Innovation et Développement économique (IDÉ) Trois-Rivières pour signifier leur intérêt envers des produits conçus ici à partir de matières biosourcées.
Pour Jean-Philippe Jacques, directeur d’Innofibre, voit d’un bon œil cette nouvelle certification. Innofibre s’apprête d’ailleurs à lancer un processus d’appel d’offres pour la construction d’un bâtiment complémentaire dans le parc industriel des Hautes-Forges afin de répondre aux besoins grandissants et améliorer l’offre de services. Ce bâtiment de 27 000 pieds carrés sera consacré à l’accélération technologique et permettra d’accompagner les entreprises dans des étapes de pré-commercialisation. Le bâtiment devrait être terminé en juin 2025.