Bécancour et Trois-Rivières consolident leurs liens

ÉCONOMIE. Près de 50 ans après l’ouverture d’un pont qui les relie, Bécancour et Trois-Rivières ont annoncé une entente quasi «historique» sur le plan économique!

À l’occasion du traditionnel déjeuner du maire organisé par la Chambre de commerce et d’industrie du Cœur-du-Québec (CCICQ), les maires Jean-Guy Dubois et Yves Lévesque ont annoncé un partenariat pour encourager le développement industriel et commercial.

En vertu de cette entente de deux ans et de 135 000 $, Bécancour pourra bénéficier du travail d’un commissaire industriel  de l’organisme Innovation et Développement économique (IDE) Trois-Rivières qui travaillera à vendre les attraits de la ville de façon active et agressive. En plus, Bécancour bénéficiera d’une équipe de plus d’une vingtaine de professionnels pour favoriser un développement harmonieux entre les deux rives.

Cette entente vise principalement la prospection, le démarchage, l’accompagnement spécialisé aux projets et aux entrepreneurs, la maximisation des retombées des grands projets annoncés dans le parc industriel (IFFCO, Stolt LNGaz, etc.) et des activités de réseautage élargie.

Bécancour aura un pouvoir décisionnel en ayant un siège au conseil d’administration d’IDÉ Trois-Rivières. «On veut aller dans les ligues majeures et avec IDÉ, nous y sommes», illustre le maire Jean-Guy Dubois.

Cette entente s’ajoute au Salon de l’emploi et à la navette fluviale, deux projets qui seront de retour, et des actions politiques communes des deux maires pour favoriser le développement de la fameuse «Zone économique naturelle» (ZEN) entre Trois-Rivières et Bécancour.

Voir loin, regarder près

Le maire de Bécancour a emprunté l’expression de Mario Dumont à propos du regretté René Angelil pour décrire sa vision des choses. «C’était quelqu’un qui voyait loin, mais qui regardait autour de lui pour s’entourer», a expliqué Jean-Guy Dubois, en faisant valoir les nombreux attraits de Trois-Rivières qui peuvent servir à Bécancour.

«D’un état d’attente, nous voulons passer à l’action. Nous sommes en mode défensif et nous voulons aller à l’offensive, a lancé le maire de Bécancour. C’est un geste audacieux que nous posons et qui est axé sur la convergence et la complémentarité».

Le maire de Trois-Rivières a fait le parallèle entre le monde des affaires et le milieu municipal qui doivent toutes les deux avoir la «fibre entrepreneurial» pour réussir. «Comme municipalité il faut gérer la croissance, pas seulement le quotidien. Notre rôle c’est de poser des gestes concrets pour que notre municipalité grandisse, qu’elle rayonne et qu’elle batte les autres municipalités», a-t-il soutenu.

Yves Lévesque a également fait valoir que les nombreux services disponibles à Trois-Rivières peuvent avoir un effet de rétention et d’attraction de la main-d’œuvre. «La nouvelle génération recherche plus un milieu de vie qu’un travail, a-t-il soutenu. Nous étions prêts à aller dans le Nord, tandis qu’ils regardent davantage où ils pourront s’épanouir avec leur famille».

Par ailleurs, soulignons que Jean-Guy Dubois avait amené deux pelles pour l’occasion. Il avait sa neuve, qui est en or et qui est encore intacte dont il a bien hâte de se servir, mais également une un peu plus vieille, qui date de son dernier mandat, avec laquelle il avait eu l’occasion de creuser lors des innaugurations de Norsk Hydro et de CEPSA.

«Il y a deux symboliques. D’abord parce que je veux qu’elle lui montre quoi faire, mais aussi parce que je crois qu’il est fort probable qu’à deux pelles, ça creuse encore plus vite!», a-t-il lancé.

 

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