Bébé Victoria, un an plus tard: «Ça ne pouvait pas être un autre cas comme Cédrika»

TÉMOIGNAGE. «Il y avait une tension évidente et on ne pouvait pas s’empêcher de faire un lien avec Cédrika Provencher. Je ne pouvais pas faire abstraction de ça. Je me disais que ça ne pouvait pas être un autre cas comme Cédrika», se souvient l’agent Michel Letarte, un an après l’enlèvement de bébé Victoria.

«Il y avait une tension émotionnelle parce que tout le monde se mettait à la place des parents, ajoute l’agent de la Sécurité publique de Trois-Rivières (SPTR). Dans la même soirée, on a vécu des émotions très fortes, d’abord avec l’annonce de l’enlèvement et ensuite quand la petite a été retrouvée saine et sauve. C’était des émotions vraiment fortes et complètement aux antipodes.»

Il se rappelle très bien la vitesse à laquelle les événements se sont succédé. «Ça se déroule à une vitesse éclair, témoigne-t-il. Rapidement, une cellule de crise s’est mise en place et tout le monde s’est mis au travail. L’information a circulé rapidement dans le public, mais aussi au sein de l’organisation. On aurait aimé ça que le Canadien gagne cette année. Eh bien, ce soir-là, c’était encore mieux que la victoire du Canadien.»

La SPTR a pu tirer plusieurs conclusions de ce triste événement. «Le dénouement étant heureux et positif, en tant qu’organisation, on se dit qu’il y a des choses qui fonctionnent, comme le déploiement de la cellule de crise et la circulation rapide de l’information, constate l’agent Letarte. Il y a un réseau de contacts entre le centre hospitalier et les policiers. Avec tout ça, on a développé une expertise et amélioré nos plans d’urgence.»

Deux fausses alertes

Dernièrement, M. Letarte rapporte que le service de police a reçu, à deux reprises, une alarme en provenance du centre hospitalier. Tous savaient de quoi il était question : cette alarme, c’était celle en lien avec les nouveaux bracelets électroniques pour les nouveau-nés.

«Quand l’alarme a sonné, on a revécu les émotions qu’on a vécues dans le temps, raconte Michel Letarte. On n’était pas sans se rappeler le triste événement de mai dernier. Dans les deux cas, c’était de fausses alertes, mais ça nous a permis de constater que le système fonctionne et que le déploiement se fait rapidement. Il y avait des agents partout à toutes les entrées et toutes les sorties en très peu de temps.»